Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a assuré que l’offensive israélienne à Rafah aura lieu avec ou sans trêve dimanche 25 février, tandis que les négociations à ce niveau progressent.

Même si une trêve venait à la " retarder ", l’offensive prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ne placerait Israël qu' "à quelques semaines " d’une " victoire totale ", a assuré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

" La victoire totale est à notre portée, non pas d’ici quelques mois, mais d’ici quelques semaines, quand nous commencerons l’opération ", a dit le dirigeant lors d’un entretien à la chaîne américaine CBS.

Rafah est le " dernier bastion " du Hamas aux yeux du Premier ministre, déterminé, malgré les protestations internationales, à y lancer une offensive terrestre afin de vaincre le mouvement islamiste palestinien et libérer les otages détenus à Gaza.

Près de 1,5 million de personnes, selon l’ONU, sont massées dans cette ville située contre la frontière fermée avec l’Egypte.

" Si nous avons un accord (sur une trêve), cela sera d’une certaine manière retardé, mais cela arrivera ", a-t-il indiqué à propos de cette offensive.

Benjamin Netanyahu a dit qu’il allait dimanche rencontrer les responsables de son armée, qui doivent lui montrer " ce double plan, un plan pour évacuer (les civils) et un plan pour démanteler les bataillons restants " de combattants du Hamas.

Selon un journaliste de l’AFP, au moins six raids aériens ont été menés samedi soir sur Rafah.

" Il y a de la place " pour que les civils " aillent au nord de Rafah, dans les zones où nous avons terminé le combat ", a encore estimé le Premier ministre sur CBS.

Evoquant les négociations autour d’une trêve à Gaza en échange de la libération d’otages, Benjamin Netanyahu a assuré que " nous parviendrons aux progrès que nous cherchons tous " si " le Hamas revient sur ses demandes délirantes et les ramène à la réalité ".

" Nous travaillons tous " à cet accord, a-t-il encore insisté. " Nous le voulons, je le veux, parce qu’on veut libérer les otages restants ", mais " je ne peux pas vous dire si nous y parviendrons ".

Un " terrain d’entente " a été trouvé lors de récentes négociations à Paris visant à décrocher une trêve à Gaza, a cependant déclaré dimanche Jake Sullivan, le conseiller du président américain Joe Biden.

Avec AFP