Deux personnes – des civils– ont été tuées vendredi lors d’un raid aérien contre la région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak, a déclaré Razkar Sarki, un responsable du district de Sheladiz, accusant la Turquie d’être à l’origine de cette attaque.

L’armée turque, qui mène régulièrement en Irak des opérations terrestres et aériennes contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé organisation "terroriste" par Ankara, commente rarement ses opérations.

Ankara vise également un mouvement allié au PKK issu de la minorité yazidie, les Unités de résistance du Sinjar, dans le nord-ouest de l’Irak.

La ville de Sinjar et ses montagnes constituent le foyer historique de la minorité kurdophone yazidie qui a été victime de multiples exactions de la part du groupe État islamique (EI) lorsque ses combattants jihadistes en avaient pris le contrôle, en 2014.

Les Unités de résistance du Sinjar avaient été créées cette année-là, avec l’aide du PKK, pour lutter contre l’EI. Bagdad avait déclaré avoir défait ce groupe jihadiste fin 2017.

La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose aussi de bases arrière dans cette région.

Le 20 février, deux civils avaient été tués au Kurdistan irakien dans un bombardement turc, selon une source de sécurité et un responsable médical.

Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan irakien ont été accusés de tolérer les activités militaires de la Turquie afin de préserver leurs liens économiques étroits.

Avec AFP

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