Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en garde vendredi contre "un retour en arrière" pour les droits des femmes, tant dans les pays développés que ceux en développement, à l’occasion de la journée internationale du 8 mars.

"Dans le monde entier plane la menace d’un retour de bâton pour les droits des femmes, et dans certains cas un retour en arrière sur les progrès réalisés tant dans les pays en développement que dans les pays développés", a averti le chef de l’ONU à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes au siège de l’organisation à New York.

"Au rythme où l’on va, pour changer les choses, nous sommes à 300 ans d’une égalité complète en droit pour les femmes", a protesté M. Guterres lors d’une session spéciale des Etats membres des Nations unies.

Il a critiqué l’Afghanistan des talibans "où les femmes et les filles ont été coupées de l’essentiel du système éducatif, du marché de l’emploi et de la majeure partie de l’espace public".

Le patron de l’ONU a aussi dénoncé l’impact des conflits armés et des guerres sur les femmes, citant "des témoignages de viols et de traites (de femmes) au Soudan, des violences et actes de torture sexuels lors des attaques terroristes du Hamas en Israël et des informations sur des violences sexuelles contre des détenues palestiniennes".

Il a également fustigé "l’effondrement des services de maternité à Gaza, où les femmes et les enfants représentent la majorité des dizaines de milliers de (personnes) tuées et blessées".

"Et d’ici à 2030, plus de 340 millions de femmes et de filles vivront dans une pauvreté extrême, soit 18 millions de plus que les hommes et les garçons", a conclu M. Guterres.

Avec AFP