Lors de conversations privées, de hauts responsables de l’administration Biden ont fait savoir à Israël qu’ils pourraient soutenir un plan s’apparentant davantage à des opérations de lutte contre le terrorisme qu’à une guerre totale.

De hauts responsables américains ont fait savoir à leurs homologues israéliens que l’administration Biden soutiendrait Israël dans la poursuite de cibles clés du Hamas à Rafah – tant qu’Israël évitait une invasion à grande échelle qui pourrait fracturer l’alliance, d’après Politico.

L’administration Biden est toujours en train de déterminer quel type d’opération militaire israélienne elle peut accepter à Rafah. En effet, les responsables américains savent très bien qu’Israël veut éliminer les quatre bataillons du Hamas dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.

Selon Al-Jazeera, la "ligne rouge", tracée ce week-end par le président Joe Biden, est qu’Israël ne devrait plus poursuivre une campagne sans plan crédible de protection des civils en place. Mais l’armée israélienne n’a toujours pas produit de tel plan. Deux responsables israéliens ont déclaré que l’armée travaillait encore sur des idées pour garantir la sécurité de 1,3 million de Palestiniens dans la ville et autour de celle-ci, sachant que beaucoup ont fui pour éviter la guerre.

De plus, huit sénateurs américains ont envoyé une lettre au président Joe Biden pour lui demander de poser un ultimatum à Israël: augmenter l’aide à Gaza ou perdre l’assistance militaire américaine.

Cette lettre, publiée mardi, est la dernière tentative en date des législateurs américains pour remettre en question le soutien actuel des États-Unis à Israël dans le cadre de sa guerre à Gaza. Elle intervient également alors que M. Biden lui-même s’est montré plus enclin à critiquer ouvertement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Ces sénateurs ont demandé à M. Biden de se conformer à la section 620I de la loi sur l’aide à l’étranger, qui interdit l’aide aux pays qui restreignent l’accès à l’aide humanitaire.