Une partie des démocrates du Sénat américain ont appelé, mercredi 20 mars, l’administration du président Joe Biden à prendre des mesures "audacieuses" en vue de la création d’un État palestinien.

Plus du tiers des membres démocrates du Sénat américain ont appelé, mercredi, le président Joe Biden, à pousser davantage à la création d’un État palestinien, au moment où Washington affiche de plus en plus son impatience vis-à-vis de son proche partenaire israélien.

Cette initiative intervient quelques jours après le discours surprise du chef des sénateurs démocrates au Sénat, Chuck Schumer, appelant à de nouvelles élections en Israël et critiquant ouvertement le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou pour sa gestion de la guerre contre le Hamas à Gaza.

La crise au Moyen-Orient "a atteint un point critique" qui demande à ce que les États-Unis fassent plus que seulement "faciliter" les discussions entre Israéliens et Palestiniens, écrivent dans une lettre ouverte les 19 sénateurs menés par Tom Carper, partenaire politique de Joe Biden depuis des années.

"Nous demandons ainsi à l’administration Biden de mettre rapidement en place et de rendre public un plan solide détaillant les mesures nécessaires" à la création d’un État palestinien en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, ajoutent-ils.

Mais cet État devrait, selon eux, être "non militaire", reconnaître Israël et rejeter le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui a mené l’attaque sanglante sur le sol israélien le 7 octobre, entraînant la mort d’au moins 1.160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes.

Depuis, Israël a promis d’anéantir le Hamas avec une offensive qui a provoqué un désastre humanitaire, faisant jusqu’à présent près de 32.000 tués à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du territoire assiégé.

L’impact de cette offensive sur les civils, notamment une famine imminente, gêne l’administration Biden, premier soutien d’Israël, sur fond de critiques d’une partie des démocrates.

Si Joe Biden et son chef de la diplomatie Antony Blinken disent soutenir la "solution à deux États", leurs propos en sont restés à des déclarations d’intention.

Et Benjamin Netanyahou, à la tête d’un gouvernement comptant plusieurs ministres d’extrême droite, s’y oppose catégoriquement.

Avec AFP