L’armée israélienne a bombardé dimanche la bande de Gaza, notamment le nord où les combats acharnés se poursuivent contre le Hamas dans le secteur de Choujaïya et ont poussé des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir.

La guerre dans le territoire palestinien, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël le 7 octobre, fait craindre aussi un embrasement au Liban.

Selon un correspondant de l’AFP, de nombreuses frappes aériennes ont visé pendant la nuit la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Rafah et Khan Younès, dans le sud.

"Nos forces sont en opération à Rafah, Choujaïya, partout dans la bande de Gaza", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, devant le cabinet de guerre. "Des dizaines de terroristes sont éliminés chaque jour. C’est un combat difficile que nous menons au sol, parfois au corps à corps, et aussi sous terre", a-t-il dit.

L’opération menée depuis jeudi par les forces israéliennes à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, s’est poursuivie dimanche, selon des témoins et des médecins.

L’armée a annoncé y avoir, la veille, "éliminé plusieurs terroristes, découvert des armes, mené des raids ciblés sur des positions de combat piégées" et avoir "frappé des dizaines d’infrastructures terroristes".

Escalade des violences en Cisjordanie

L’organisation palestinienne Jihad islamique a indiqué qu’un combattant de sa branche armée avait été tué dimanche dans une frappe israélienne près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté ces informations dans l’immédiat.

L’agence de presse officielle palestinienne Wafa a précisé que trois projectiles avaient été tirés par un drone contre une maison.

Saïd Izzat Jaber, "l’un des dirigeants de la brigade de Tulkarem-Saraya Al Qods (branche armée) est tombé en martyr aujourd’hui dans la frappe d’un appareil de l’occupation (Israël, ndlr) sur le camp de Nour Shams".

"Le martyr avait échappé à plusieurs tentatives d’assassinat", a indiqué le Jihad islamique dans un communiqué.

Le ministère palestinien de la Santé avait auparavant fait état d’un mort et de cinq blessés, dont deux grièvement, "à la suite d’une frappe de l’occupation".

Le Croissant-rouge palestinien a dit traiter deux personnes blessées par "des éclats d’obus à la suite d’une frappe sur une maison dans le camp de Nour Shams", tout en précisant qu’un incendie avait empêché ses équipes d’intervenir au plus tôt.

Après le raid, des habitants du camp de réfugiés parcouraient les décombres de l’habitation, dont l’étage du milieu s’est en partie effondré, d’après un correspondant de l’AFP sur place.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les violences se sont intensifiées en Cisjordanie.

En avril, 14 personnes avaient été tuées en deux jours par des tirs israéliens à Nour Shams, selon le Croissant-rouge.

Selon les autorités palestiniennes, 554 Palestiniens ont été tués par l’armée ou des colons israéliens depuis le 7 octobre en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Au moins 15 Israéliens ont été tués dans des attaques, dont des soldats, dans ce même territoire et au cours de la même période, selon un décompte de l’AFP à partir des chiffres officiels israéliens.

Avec AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !