Plusieurs morts dans une frappe russe sur un hôpital pour enfants à Kiev
©(Roman Pilipey / AFP)
La Russie a tiré des dizaines de missiles sur des villes ukrainiennes lundi, dans un barrage massif qui a tué au moins 36 personnes et s'est écrasé sur un hôpital pour enfants à Kiev.

La Russie a mené lundi une attaque massive contre les villes d'Ukraine, tirant plus de 40 missiles. Cette offensive a fait au moins 36 morts et des dizaines de blessés, touchant notamment un hôpital pour enfants à Kiev, ont dénoncé les autorités ukrainiennes.

«Les terroristes russes ont de nouveau attaqué lourdement l'Ukraine avec des missiles. Différentes villes: Kiev, Dnipro, Kryvyï Rig, Sloviansk, Kramatorsk. Plus de 40 missiles de différents types. Des immeubles d'habitation, des infrastructures et un hôpital pour enfants ont été endommagés», a réagi Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Le bilan de ces bombardements dans la profondeur du territoire ukrainien s'alourdissait à la mi-journée.

À Kryvyï Rig, dans le centre, le maire a annoncé qu'au moins 10 personnes avaient été tuées et 41 blessées dans des frappes qui ont en particulier atteint une usine. À Kiev, le parquet a dénombré 9 morts et 35 blessés.

«Un des plus importants hôpitaux pour enfants d'Europe» a été endommagé dans la capitale. «Il y a des gens sous les décombres et le nombre exact de victimes est pour l'heure inconnu», a fustigé Volodymyr Zelensky sur X, diffusant une vidéo du bâtiment endommagé.

«La Russie ne peut prétendre ignorer où tombent ses missiles et doit être tenue pleinement responsable», a-t-il ajouté, laissant entendre que le bâtiment a été directement atteint par le missile russe et non par des débris d'un missile russe qui aurait été détruit dans les airs ou encore par un missile antiaérien ukrainien qui serait retombé.
Pluie de missiles

«Il est très important que le monde ne reste pas silencieux et que chacun voie ce que fait la Russie», a lancé M. Zelensky, à la veille d'un important sommet de l'Otan à Washington et à quelques heures de l'arrivée du Premier ministre indien, Narendra Modi à Moscou.

Près de la ligne de front, dans la région orientale de Donetsk, les autorités ukrainiennes ont annoncé qu'«au moins trois personnes avaient péri à Pokrovsk», après les frappes matinales qui ont touché une usine, selon le gouverneur régional, Vadym Filachkine.


À Dnipro, les autorités militaires ont dénombré un mort et six blessés.

Le Premier ministre Denys Shmygal a précisé que les Russes avaient tiré des «missiles de croisière et des missiles balistiques, aussi bien que des Kinjal», des missiles air-sol.

L'opérateur énergétique privé DTEK a, de son côté, fait savoir sur Telegram que trois de ses sous-stations de transformateurs avaient été détruites ou endommagées à Kiev.
Zelensky à Varsovie avant un sommet de l'Otan

Ces frappes surviennent à un moment où sur la ligne de front dans l'est, l'armée russe grignote du terrain depuis des mois et tente de profiter des difficultés de l'armée ukrainienne à regarnir ses rangs et à obtenir davantage d'armes et de munitions de la part des Occidentaux.

Ces attaques ont aussi lieu à la veille de la réunion de l'Otan aux États-Unis, où il sera largement question du soutien fourni par cette alliance à Kiev mais aussi des incertitudes liées aux prochaines élections américaines et à une éventuelle victoire de Donald Trump.

Ce dernier a déclaré à plusieurs reprises qu'il mettrait un terme à la guerre dans des délais très courts, ce qui, implicitement, se ferait au détriment des Ukrainiens, qui résistent à l'invasion russe depuis bientôt deux ans et demi.

Volodymyr Zelensky est arrivé lundi à Varsovie, avant de se rendre à ce sommet à Washington.

Outre les victimes tuées par les missiles, cinq personnes ont perdu la vie quand leur voiture a sauté sur une mine sur une route forestière dans la région de Kharkiv (nord-est), ont annoncé les autorités locales, affirmant que l'engin avait été posé par les Russes.

Barbara Wojazer, avec AFP
Ici Beyrouth
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