Le port artificiel américain à Gaza, initialement conçu pour faciliter le déchargement de l’aide humanitaire dans l’enclave assiégée mais confronté à des problèmes depuis sa création, sera prochainement définitivement démantelé, ont annoncé jeudi les États-Unis.

Lors d’une conférence de presse très médiatisée jeudi soir, le président Joe Biden s’est dit "déçu", confiant qu’il aurait aimé que cette infrastructure flottante réussisse sa mission.

Cependant, depuis son installation il y a deux mois par l’armée américaine, la plateforme portuaire préfabriquée a surtout été marquée par une série d’échecs, en contraste avec le discours officiel des autorités à Washington qui la présentaient comme un espoir pour les centaines de milliers d’habitants de Gaza menacés par la famine.

"À relativement court terme, nous allons cesser les opérations liées à cette jetée", a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche.

Construit au coût de 230 millions de dollars, ce port artificiel s’est révélé particulièrement vulnérable à la houle et s’est détaché du rivage à plusieurs reprises en raison des conditions météorologiques depuis son installation initiale à la mi-mai.

Une nouvelle tentative a été faite mercredi par les militaires pour "réattacher la jetée temporaire à la plage de Gaza afin de reprendre l’acheminement humanitaire". Toutefois, en raison de problèmes techniques et météorologiques, cette tentative a échoué, a indiqué Pat Ryder.

Principal allié d’Israël, Washington avait prévu d’installer ce port artificiel en réponse aux sévères restrictions imposées par Israël sur l’acheminement terrestre de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien, dévasté par neuf mois de guerre.

Avec AFP