Né en 1965 sous le nom de Mohammad Masri dans le camp de réfugiés de Khan Younès, créé après la guerre israélo-arabe de 1948, le dirigeant militant s’est fait connaître sous le nom de Mohammed Deif après avoir rejoint le Hamas au cours de la première Intifada, ou soulèvement palestinien, qui a débuté en 1987.

Il a été arrêté par Israël en 1989 et a passé environ 16 mois en détention, selon une source du Hamas.

M. Deif a obtenu un diplôme en sciences à l’université islamique de Gaza, où il a étudié la physique, la chimie et la biologie. Il a montré une affinité pour les arts, dirigeant le comité de divertissement de l’université et se produisant sur scène dans des comédies.

Gravissant les échelons du Hamas, Mohammed Deif a développé le réseau de tunnels du groupe et son savoir-faire en matière de fabrication de bombes. Depuis des décennies, il figure en tête de la liste des personnes les plus recherchées par Israël et est considéré comme personnellement responsable de la mort de dizaines d’Israéliens dans des attentats-suicides.

Pour Deif, rester dans l’ombre a été une question de vie ou de mort. Selon des sources du Hamas, il a perdu un œil et a été grièvement blessé à une jambe lors d’une des tentatives d’assassinat israéliennes.

Mohammed Deif est l’un des principaux terroristes du Hamas recherchés par Israël pour son rôle dans l’attentat du 7 octobre et dans de nombreux autres attentats antérieurs.

Deif est le cerveau de nombreuses attaques meurtrières contre des civils et des soldats israéliens, notamment le massacre du 7 octobre. Il a survécu à plusieurs tentatives d’assassinat par les forces de sécurité israéliennes.

La source proche du Hamas a déclaré que la décision de préparer l’attaque avait été prise conjointement par Deif, qui commande les Brigades Al Qassam du Hamas, et Yehya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, mais que l’identité de l’architecte était claire.

"Il y a deux têtes, mais un seul cerveau", a déclaré la source, ajoutant que les informations sur l’opération n’étaient connues que d’une poignée de dirigeants du Hamas.

Sa femme, son fils de 7 mois et sa fille de 3 ans ont été tués par une frappe aérienne israélienne en 2014.

Maria Chami avec AFP