Le Hamas a annoncé dimanche son retrait des négociations sur un cessez-le-feu, au lendemain d’une frappe israélienne meurtrière qui a visé le chef militaire du mouvement palestinien et tué l’un de ses proches dans le sud de la bande de Gaza, selon Israël.

Un haut responsable du Hamas a annoncé dimanche que le chef militaire du mouvement islamiste, Mohammed Deif, était en vie, qu’il allait " bien " et " supervisait directement les opérations ".

Un autre responsable du Hamas a fait part à l’AFP de la décision du mouvement de se retirer des négociations indirectes en vue d’un cessez-le-feu avec Israël menées via les pays médiateurs, Qatar, Egypte, Etats-Unis, en dénonçant les " massacres " israéliens " contre des civils non armés ".

Le Hamas " est toutefois prêt à reprendre les négociations ", quand Israël " fera preuve de sérieux, pour conclure un accord de cessez-le-feu " et sur un échange de prisonniers palestiniens contre des otages retenus à Gaza depuis l’attaque du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre le 7 octobre.

Samedi, selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp de déplacés d’Al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile, des frappes ont également fait 20 morts dans le camp de réfugiés d’al-Chati à Gaza-ville, dans le nord. Les victimes sont essentiellement des femmes et des enfants, d’après ces sources.

 

" Bambins doublement amputés "

 

Au moins 141 personnes ont été tuées en 24 heures, a annoncé dimanche le ministère, soit un des plus lourds bilans depuis plusieurs semaines.

Un responsable de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a raconté avoir assisté, à l’hôpital Nasser de Khan Younès, à " certaines des scènes les plus horribles " depuis le début de la guerre.

" J’ai vu des bambins doublement amputés, des enfants paralysés et dans l’impossibilité de recevoir un traitement ", a décrit Scott Anderson, coordinateur humanitaire adjoint et directeur des affaires de l’Unrwa à Gaza.

Des images de l’AFP à Al-Mawasi ont montré des restes de tentes brûlées, des couvertures et des morceaux de matelas en mousse éparpillés.

 

Coup dur pour les négociations

 

Après des mois de négociations restées vaines, le retrait du Hamas porte un coup dur aux efforts des médiateurs pour décrocher une trêve dans le territoire assiégé.

Le marathon diplomatique venait d’être relancé après une concession du Hamas, qui avait accepté de négocier sur la libération d’otages en l’absence d’un cessez-le-feu permanent avec Israël.

Samedi, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé M. Netanyahou de chercher à bloquer un cessez-le-feu par des " massacres odieux ".

" La position israélienne (…) consiste à placer des obstacles qui empêchent de parvenir à un accord ", a-t-il affirmé, mettant en avant à l’inverse " une réponse positive et responsable " du Hamas aux efforts des médiateurs.

M. Netanyahou a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, et la libération de tous les otages.

Avec AFP

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