L’Irak a ouvert un appel d’offres pour un partenariat public-privé visant à moderniser l’aéroport international de Bagdad, en collaboration avec la Société financière internationale. Ce projet inédit vise à réhabiliter et à agrandir l’infrastructure aéroportuaire pour répondre aux normes internationales et à la croissance du trafic.

L’Irak a lancé un appel d’offres pour l’expansion et l’exploitation de l’aéroport international de Bagdad, un partenariat public-privé devant permettre de réhabiliter des infrastructures vétustes qui accueillent annuellement plus de trois millions de voyageurs.

"C’est la première fois que le gouvernement irakien (…) ouvre ses aéroports aux investissements internationaux privés, une étape qui élèvera le secteur de l’aviation aux normes internationales", a indiqué mardi à l’AFP Farhad Alaaldin, conseiller du Premier ministre pour les affaires étrangères.

L’initiative intervient dans le cadre d’un accord avec la Société financière internationale (IFC), qui fait partie du groupe de la Banque mondiale et joue le rôle de consultant auprès des autorités irakiennes pour ce projet de modernisation de l’aéroport.

L’appel d’offres, ouvert jusqu’au 12 septembre, vise à "sélectionner un partenaire privé pour réhabiliter, agrandir, financer, opérer et entretenir l’aéroport international de Bagdad dans le cadre d’un partenariat public-privé de long-terme", selon l’annonce officielle consultée par l’AFP.

L’entreprise sélectionnée devra "moderniser l’infrastructure aéroportuaire, agrandir les terminaux de passagers et de fret pour répondre à la demande du trafic, opérer et maintenir l’aéroport conformément aux meilleures pratiques internationales", d’après la même source.

L’aéroport international de Bagdad n’a pas connu de réfection majeure depuis son inauguration au début des années 1980, à l’époque où le dictateur Saddam Hussein dirigeait l’Irak.

Les trois terminaux offrent un confort rudimentaire. L’aéroport et son personnel sont rapidement débordés par l’afflux de voyageurs, en particulier durant les périodes de pèlerinages religieux chiites.

Fin 2022, deux incendies étaient survenus à trois jours d’intervalle à l’intérieur de terminaux, sans faire de victimes.

Évoquant "la supervision apportée par l’IFC depuis le lancement du projet", M. Alaaldin espère qu’elle "donnera plus de confiance aux entreprises d’envergure mondiale pour répondre à cet appel d’offres".

"L’Irak est ouvert au business. Les investissements étrangers sont en hausse", a-t-il salué.

En juin, un communiqué gouvernemental évoquait "une croissance annuelle de 15,7% du trafic aérien", avec 3,4 millions de voyageurs arrivés à Bagdad en 2023, selon une étude de l’IFC.

L’institution internationale a préconisé la construction d’un nouveau terminal pour accroître la capacité d’accueil à neuf millions de passagers par an.

Avec AFP

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