L’agence de défense civile de la bande de Gaza a annoncé que trois frappes aériennes ont tué plus de 40 personnes en une heure à travers le territoire palestinien ravagé par la guerre.

Israël a affirmé avoir mené deux de ces frappes qui, selon le porte-parole de la défense civile, Mahmud Bassal, ont fait au moins 44 morts et des dizaines de blessés.

Le ministère de la Santé de Gaza a indiqué qu’au moins 17 personnes sont mortes et 26 ont été blessées près d’une station-service proche de la ville méridionale de Khan Younes.

Le Croissant-Rouge palestinien a rapporté que cinq personnes sont décédées à l’école Al-Razi, gérée par l’ONU, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de Gaza.

La troisième frappe a visé un "rassemblement" de personnes près d’un rond-point dans le nord de Gaza, selon l’agence de défense civile qui n’a pas donné de détails précis sur le nombre de victimes.

L’armée israélienne a déclaré que des "terroristes" utilisaient l’école de Nuseirat pour lancer des attaques contre ses troupes et qu’un "commandant de compagnie" du Hamas était la cible de l’attaque sur Al-Mawasi, près de Khan Younes.

Al-Mawasi est le lieu où plus de 90 personnes ont été tuées samedi lors d’un bombardement israélien intense visant le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, et l’un de ses adjoints.

Des dizaines de milliers de personnes avaient cherché refuge dans une ville de tentes à Al-Mawasi après qu’Israël l’a déclarée zone sûre des offensives militaires à Gaza.

Mohammed Zaqut, directeur général des hôpitaux de Gaza, a déclaré à l’AFP que les forces israéliennes "commettent des massacres dans la zone d’Al-Mawasi, qu’elles prétendent sûre, sachant que tout bombardement, même avec un petit missile, tuera des dizaines de personnes et en blessera beaucoup, car ce sont des zones densément peuplées."

L’armée israélienne a indiqué qu’elle "examine les rapports affirmant que plusieurs civils ont été blessés à la suite de la frappe (à Khan Younes). Les détails sont en cours de révision."

Au moins sept écoles ont été la cible de frappes israéliennes en dix jours.

Après les dernières frappes, l’armée israélienne a déclaré que "de nombreuses mesures ont été prises pour réduire le risque de blesser des civils, y compris l’utilisation de la surveillance aérienne, de munitions précises et de renseignements supplémentaires."

Elle a ajouté que le Hamas "viole systématiquement le droit international, exploitant des structures civiles et la population comme boucliers humains pour ses attaques terroristes."

Avec AFP