Le Secret Service a " échoué " dans sa mission de protéger le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump, visé le 13 juillet en Pennsylvanie par une tentative d’assassinat, a assuré lundi sa directrice Kimberly Cheatle lors d’une audition au Congrès.

" La mission solennelle du Secret Service est de protéger les dirigeants de notre nation (…). Le 13 juillet, nous avons échoué ", a dit Kimberly Cheatle devant une commission de la Chambre des représentants.

" En tant que directrice, j’assume la pleine responsabilité de toute faille sécuritaire ", a-t-elle ajouté, qualifiant les événements du " plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ".

Depuis le 13 juillet, son service, chargé de la protection des hautes personnalités américaines, fait face à des critiques sur d’éventuels manquements et défaillances humaines. Des appels à la démission de Mme Cheatle ont d’ailleurs été lancés des deux côtés de l’échiquier politique.

Une enquête indépendante a été ordonnée pour faire la lumière sur les circonstances de la tentative d’assassinat contre Donald Trump et notamment déterminer comment un tireur a pu se retrouver sur le toit d’un immeuble avec un fusil semi-automatique, à moins de 150 mètres de l’estrade où le candidat s’exprimait lors d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie, dans le nord-est des États-Unis.

L’ancien président américain, âgé de 78 ans, a été blessé légèrement à l’oreille lors des tirs. Des photos de lui, avec du sang coulant sur le visage, le poing levé, ont fait le tour du monde. Un spectateur a été tué et deux autres ont été grièvement blessés.

Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service vingt-six secondes après avoir tiré les huit coups de feu.

Ce week-end, des médias américains ont rapporté que le Secret Service avait rejeté des demandes de renforcement de la sécurité de Donald Trump par le passé.

Ce service s’occupe entre autres de la sécurité du président, du vice-président, des anciens présidents et de leurs familles, ainsi que des principaux candidats aux élections et des chefs d’État étrangers en déplacement aux États-Unis.

Avec AFP