Les frappes se poursuivent, ce mardi, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé à Gaza avait annoncé, lundi, que 89 Palestiniens avaient été tués dans des opérations israéliennes. Des milliers de personnes ont fui dans la panique après un ordre d’évacuation militaire.

Au moins 89 Palestiniens ont été tués et plus de 200 blessés, entre lundi et mardi, dans des "attaques de l’occupation israélienne dans le gouvernorat de Khan Younès", a indiqué le ministère de la Santé du gouvernement dirigé par le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Contactée par l’AFP, l’armée n’a pas réagi dans l’immédiat. Mais, dans un communiqué, elle a affirmé que son aviation et ses chars "avaient bombardé et éliminé des terroristes dans la région".

Devant l’hôpital Nasser de Khan Younès où morts et blessés ont été transportés, des scènes déchirantes ont lieu sous le regard impuissant des soignants.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas palestinien ne connaît pas de répit, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est arrivé lundi à Washington où il doit prononcer mercredi un discours devant le Congrès.

Il doit également rencontrer Joe Biden jeudi, a indiqué lundi à l’AFP un haut responsable américain.

L’armée s’était retirée début avril de Khan Younès, la plus grande ville du sud du territoire palestinien, en disant y avoir achevé, après des mois de bombardements intenses et de combats, ses opérations contre le Hamas, considéré comme terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

Mais plus tôt lundi, elle a ordonné à la population de quitter à nouveau l’est de Khan Younès, en disant préparer une "opération contre les organisations terroristes" après des tirs de roquettes en direction d’Israël à partir de la zone.

Lundi soir, des frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza ont fait 12 morts dans la ville de Gaza et quatre dans le camp de Jabalia, selon le porte-parole officiel de la défense civile dans la bande de Gaza.

Intensification des frappes en Cisjordanie aussi

L’armée de l’air israélienne a déclaré qu’un de ses avions avait "attaqué des terroristes armés" dans le camp de réfugiés de Tulkarem en Cisjordanie occupée, faisant état de cinq morts mardi, tandis que les forces israéliennes continuent d’échanger des tirs avec des groupes armés palestiniens dans la région.

Ashraf Nafi, un commandant des brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, aurait été tué dans la frappe sur le camp de réfugiés de Tulkarem, ainsi qu’Abu Abadhu, le commandant du groupe local des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, selon des sources palestiniennes et israéliennes rapportées par Al-Jazeera.

Des combats intenses se poursuivent entre les forces israéliennes et des groupes armés palestiniens.

Les brigades Al-Qassam ont également revendiqué une attaque à l’explosif contre un bulldozer israélien dans le quartier Al-Ghanim du camp.

Avec AFP