Des manifestants contre la guerre d’Israël à Gaza ont brièvement franchi la barrière de sécurité extérieure de la convention démocrate à Chicago, quelques heures avant que le président américain Joe Biden ne passe le flambeau à la nouvelle candidate Kamala Harris.

M. Biden n’a pas abordé directement la question des failles de sécurité dans son discours d’une heure, mais il a déclaré que "ces manifestants dans la rue n’ont pas tort. Beaucoup d’innocents sont tués, des deux côtés" du conflit entre Israël et le Hamas.

Un petit groupe d’une centaine de manifestants s’est détaché d’une marche plus importante rassemblant des milliers de personnes et a pris pour cible les barrières métalliques entourant le United Center, au premier jour du rassemblement du Parti démocrate.

Des policiers portant des casques bleus, des boucliers et des matraques noires les ont empêchés d’atteindre le cordon intérieur. Un manifestant vêtu de noir a été porté par les bras et les jambes par plusieurs policiers, a vu un correspondant de l’AFP.

Des groupes de protestataires ont appelé à des manifestations de masse tout au long de la semaine pour dénoncer le soutien de l’administration Biden-Harris à la guerre menée par Israël contre le Hamas, à la suite des attentats meurtriers perpétrés par le groupe militant palestinien le 7 octobre.

La police de Chicago a déclaré, dans un communiqué, que les manifestants avaient "franchi une partie de la clôture anti-scalaire le long du périmètre extérieur de la Convention nationale démocrate".

"Les forces de l’ordre se sont immédiatement rendues sur place et ont maîtrisé la situation. À aucun moment le périmètre intérieur n’a été franchi et aucune personne protégée n’a été menacée", a déclaré la police.

La police a ensuite avancé dans un parc proche du centre de convention pour le débarrasser des manifestants.

Les chants "Palestine libre" et "Marchons" se sont poursuivis alors qu’une demi-douzaine de militants, dont l’un portait un masque à gaz rose, commençaient à quitter les lieux.

La guerre de Gaza est un sujet qui divise énormément le Parti démocrate à l’approche des élections du 5 novembre.

Elle a menacé d’aliéner les électeurs musulmans et arabo-américains, qui constituaient autrefois un bloc électoral démocrate fiable, en particulier dans les États clés de la campagne électorale.

Dans son discours, M. Biden a déclaré que son administration continuerait à œuvrer pour "apporter la paix et la sécurité au Moyen-Orient".

"Nous travaillons 24 heures sur 24 (…) pour empêcher une guerre plus étendue, pour réunir les otages avec leurs familles, pour acheminer une aide humanitaire sanitaire et alimentaire à Gaza, pour mettre fin aux souffrances civiles du peuple palestinien et, enfin, pour obtenir un cessez-le-feu et mettre fin à cette guerre."

Avec AFP