Les États-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions à l’encontre des colons israéliens installés en Cisjordanie en raison des violences commises à l’encontre des Palestiniens, exhortant leur allié Israël à faire preuve d’une plus grande responsabilité.

Ces sanctions ont été annoncées le jour même où Israël a lancé une attaque de grande envergure en Cisjordanie qui a tué, selon lui, neuf combattants palestiniens, malgré les mises en garde de l’administration du président Joe Biden contre l’extension de la guerre à Gaza.

"La violence des colons extrémistes en Cisjordanie provoque d’intenses souffrances humaines, nuit à la sécurité d’Israël et compromet les perspectives de paix et de stabilité dans la région", a déclaré le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, dans un communiqué.

"Il est essentiel que le gouvernement d’Israël demande des comptes aux individus et aux entités responsables de la violence contre les civils en Cisjordanie", a-t-il ajouté.

Parmi les dernières cibles des sanctions figure Hashomer Yosh, un groupe israélien qui a soutenu l’avant-poste non autorisé de la ferme Meitarim, dans le sud des collines d’Hébron.

Au début de l’année, des volontaires de ce groupe ont clôturé un village dont les 250 habitants palestiniens avaient tous été contraints de partir, a indiqué le département d’État.

Le site Internet de Hashomer Yosh, qui utilise le nom biblique de la Cisjordanie, indique que le groupe aide "divers agriculteurs dans toute la Judée et la Samarie, qui protègent courageusement nos terres et restent forts face aux difficultés économiques et à la criminalité agricole fréquente".

Le département d’État a également imposé des sanctions à l’encontre d’Yitzhak Levi Filant, accusé d’avoir dirigé des colons armés dans la mise en place de barrages routiers et de patrouilles dans le but d’attaquer des Palestiniens.

Les États-Unis ont à plusieurs reprises exprimé au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, leurs préoccupations concernant la violence des colons et l’expansion des colonies soutenue par les membres d’extrême droite de son gouvernement.

Les sanctions américaines excluent généralement les cibles du système financier américain, ce qui conduit les banques israéliennes à restreindre leurs transactions avec les personnes sanctionnées par crainte de répercussions.

Mais l’administration Biden s’est abstenue d’imposer des sanctions aux ministres du gouvernement qui mènent la politique de colonisation.

Avec AFP