Les États-Unis ont déclaré mardi qu’ils n’étaient pas au courant à l’avance et qu’ils n’étaient pas impliqués dans les explosions massives de pagers utilisés par le Hezbollah, tout en appelant l’Iran à la retenue en réponse à ces explosions.
"Je peux vous dire que les États-Unis n’ont pas été impliqués, qu’ils n’étaient pas au courant de cet incident à l’avance et qu’à ce stade, nous rassemblons des informations", a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
M. Miller a refusé de commenter les soupçons largement répandus selon lesquels les explosions auraient été perpétrées par Israël, qui échange régulièrement des coups de feu avec le Hezbollah après l’attaque du 7 octobre contre Israël par un autre allié iranien, le Hamas.
Ces explosions surviennent après des semaines de diplomatie privée de la part des États-Unis pour décourager une riposte iranienne majeure contre Israël suite à l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, lors d’une visite à Téhéran.
M. Miller a déclaré que le message des États-Unis à l’Iran restait inchangé.
"Nous demandons instamment à l’Iran de ne pas profiter d’un quelconque incident pour tenter d’accroître l’instabilité et les tensions dans la région", a déclaré M. Miller.
"Nous souhaitons une résolution diplomatique du conflit entre Israël et le Hezbollah", a-t-il affirmé.
"Nous voulons une solution qui permette aux dizaines de milliers d’Israéliens qui ont été déplacés de leurs maisons et aux dizaines de milliers de Libanais qui ont été déplacés de leurs maisons de pouvoir rentrer chez eux", a-t-il ajouté.
M. Miller a toutefois laissé entendre que le Hezbollah, considéré comme un groupe terroriste par les États-Unis, était en droit d’être frappé, sans confirmer l’implication d’Israël.
"Les membres terroristes d’une organisation terroriste sont des cibles légitimes contre lesquelles les pays peuvent lancer des opérations", a déclaré M. Miller.
Avec AFP