L’Irak a dit lundi vouloir organiser une "réunion urgente" des délégations des pays arabes présentes à New York en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, pour discuter "des répercussions de l’agression sioniste" sur le Liban et "œuvrer conjointement à stopper son comportement criminel".

De son côté, l’Égypte a également appelé lundi "les puissances internationales et le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir immédiatement" pour mettre fin à "la dangereuse escalade israélienne au Liban".

"L’Irak appelle et œuvre à la tenue d’une réunion urgente des chefs de délégation des pays arabes qui se trouvent actuellement à New York (…) pour discuter des répercussions de l’agression sioniste sur (…) le Liban, et œuvrer conjointement pour mettre fin à son comportement criminel", selon un communiqué du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, qui se trouve actuellement aux États-Unis.

Le Premier ministre irakien souhaite également organiser un "sommet islamique" rassemblant les pays musulmans.

L’Irak va aussi mettre en place "un pont aérien et terrestre" pour continuer d’apporter des aides au Liban, "et faciliter l’envoi de carburant pour faire fonctionner les centrales électriques dont ont besoin les hôpitaux et les services (publics) libanais", ajoute le communiqué.

"Nos portes sont ouvertes pour accueillir les blessés dans les hôpitaux irakiens", selon la même source.

Plus tôt lundi, le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d’Irak et du monde, a appelé à "exercer tous les efforts possibles pour stopper l’agression barbare" contre le Liban, où le mouvement Hezbollah est la cible des bombardements d’Israël.

Il avait aussi appelé "les croyants" à "contribuer à alléger les souffrances" des Libanais et à "répondre à leurs besoins humanitaires", poussant en Irak de nombreuses institutions publiques et religieuses à annoncer leur mobilisation.

Les tensions entre le Hezbollah et Israël sont à leur paroxysme ces derniers jours, faisant craindre un conflit régional à grande échelle, alimenté par la guerre à Gaza.

L’armée israélienne a indiqué avoir visé plus de "1.100 cibles" en 24 heures au Liban, d’où le Hezbollah tire des roquettes sur le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien.

Le président américain, Joe Biden, a dit lundi qu’il "travaillait à une désescalade" au Liban, en recevant à la Maison Blanche le président émirati, Mohammed ben Zayed al-Nahyane.

"Nous travaillons à une désescalade qui permettrait aux gens de regagner leurs maisons en toute sécurité", a dit le président américain.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 356 personnes avaient été tuées lundi, parmi lesquelles 24 enfants et 42 femmes, et plus de 1.246 autres blessées, dans les frappes israéliennes intensives sur le sud et l’est du pays, le plus lourd bilan en près d’un an de violences.

Avec AFP