Les élections législatives auxquelles ont été appelés à participer les expatriés établis sur les cinq continents viennent de prendre fin… Depuis Paris, un grand merci d’abord aux autorités françaises qui ont soutenu l’ambassade du Liban et ses équipes, en mettant à leur disposition mairies et locaux divers et en assurant une partie de la logistique. Merci également aux médias et à la presse du Liban qui ont contribué à transmettre dans leurs pages ou sur leurs écrans nos doléances et nos coups de gueule relatifs aux dysfonctionnements politiques de toutes sortes. Mais aussi pour nous avoir aidés à dénoncer les tractations sournoises, qui visaient en fait à entraver le processus du vote des expatriés, voire à réduire leur participation au choix de quelque six sièges, représentant chacun un continent.

Merci enfin au personnel de l’ambassade du Liban à Paris et à toutes nos ambassades dans le monde pour avoir concouru à nous permettre d’exercer librement notre droit de vote dans des conditions d’organisation et de contrôle respectables. Les images se succédant sur les chaînes locales et internationales en sont témoins. Et cela nous réjouit à juste titre, car c’est l’image du Liban qui en sort grandie.

Le monde s’étant fait en sept jours, nous espérons que les élections prochaines seront pour nous l’occasion de mieux nous organiser. À commencer par nous-mêmes en veillant à remettre en règle, bien avant les échéances électorales, les papiers requis pour le bon déroulement du vote. Cela peut avoir un impact certain sur le pourcentage des électeurs qui se verrait augmenté de manière conséquente.

Il ne faudra surtout pas s’attendre au miracle cette fois-ci. Les forces se disant issues du soulèvement du 17 octobre 2019 ou du changement se sont présentées au scrutin en rangs dispersés.

Le grand gagnant reste aujourd’hui le Liban qui, à travers les scrutins de vendredi et de dimanche, vient de réaliser une première grande réforme qui prouve son existence et son attachement à la démocratie, ce qui le dote d’une crédibilité certaine sur la scène internationale.

Ce coup d’envoi devra favoriser le lancement d’autres réformes, non moins importantes, dont la restructuration de l’État, la construction de centrales électriques, la santé ou l’éducation, l’environnement…

Victoire pour le Liban et descente aux enfers pour ceux qui ont misé sur son échec.

Président de l’association HALFA (Hommes d’affaires libanais de France)
Membre de l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM)