Le syndicat des propriétaires des hôpitaux privés a annoncé mardi qu’à partir du 1er avril, "les employés des banques et de la Banque du Liban et tous ceux qui sont à leur charge seront tenus de régler la totalité de leurs factures d’hospitalisation et celles relatives aux examens effectués en externe en dollars frais ou en livres libanaises selon le taux de change sur le marché noir et selon les tarifs fixés par les hôpitaux et ce, quelle que soit la couverture médicale dont ils bénéficient (assurance privée ou tiers-payants publics)". Le syndicat a précisé que seuls "les cas critiques qui pourraient constituer un danger pour la vie du patient seront pris en charge". Cette mesure est "une réponse aux restrictions bancaires posées sur les employés des hôpitaux", a souligné le syndicat dans un communiqué.
Il a expliqué que les hôpitaux ont "des difficultés financières notamment pour assurer des liquidités aux importateurs de médicaments, de matériels médicaux et pour les autres achats comme les carburants, la nourriture…", sachant que "la majorité des rentrées des hôpitaux se font par chèque ou par virement bancaire".
Malgré cela, "les banques ont décidé de ne pas verser les salaires domiciliés des employés des hôpitaux et a contraint les hôpitaux à assurer la totalité ou la majorité des salaires en espèces". Le syndicat a enfin estimé que cette décision des banques est "injuste" et "dangereuse", d’autant plus que la majorité des supermarchés et magasins perçoivent la moitié des factures en espèces.