Le village d’Ansar, au Liban-Sud, a été le théâtre d’un drame atroce, un quadruple homicide. Les corps de trois jeunes sœurs, Tala, Manal et Rima, âgées de 16, 20 et 22 ans, ainsi que celui de leur mère, Bassima Abbas, divorcée de leur père, Zakariya Safwan, ont été retrouvés à la périphérie de leur village Ansar, dont M. Safwan est le moukhtar.

Le service de renseignements de l’armée au Sud et Nabatiyé avait localisé, dans la nuit de jeudi à vendredi, deux cadavres dans une grotte, à l’intérieur d’un terrain privé. Les deux autres corps ont été retrouvés plus tard à la suite d’un ratissage effectué par les enquêteurs.

Un suspect, Hussein Fayad du même village que les victimes, a été arrêté jeudi vers 16h30. Il aurait avoué le meurtre ainsi que l’emplacement des quatre femmes localisées à Ras Al-Loubna entre les villages d’Ansar et de Zrariyeh. Selon certaines informations, le présumé meurtrier aurait un complice d’origine syrienne.

Le médecin légiste doit pratiquer une autopsie pour identifier les corps et déterminer la date et les causes de la mort. La famille des victimes a refusé d’annoncer les décès avant le résultat de l’autopsie.

Dans un communiqué, la famille du suspect a condamné, avec fermeté, le crime odieux et a demandé aux autorités judiciaires d’infliger au criminel les peines les plus sévères. Elle a aussi déclaré qu’elle renierait Hussein Jamil Fayad au cas où il s’avèrerait clairement qu’il est responsable du crime.

Le quotidien An-Nahar a rapporté que l’accusé a été interpellé une première fois, puis libéré. Il avait nié être le dernier à s’être rendu à la maison des victimes et à les avoir conduites dans sa propre voiture avant leur disparition le 2 mars dernier. Les sources du Nahar ont souligné qu’en retraçant les contacts téléphoniques, les enquêteurs ont pu dévoiler l’implication du suspect dans l’affaire. L’accusé aurait été à l’étranger et serait retourné au Liban à la suite d’une machination entre sa famille et des services de sécurité.

Des rumeurs propagées sur les réseaux sociaux font allusion à un trafic d’organes, mais cette information n’a pu être confirmée.