Le comité des enseignants contractuels des écoles techniques publiques au Liban a publié un communiqué annonçant le début d’une grève ouverte. Si l’on s’en tient au texte, cette mesure est la conséquence d’une exaspération croissante et de déceptions répétées après de vaines promesses de l’État.

Entre autres, le comité reproche à l’État de ne pas avoir versé aux enseignants les 35% de droits qui leur seraient dus pour l’an dernier. Le collectif annonce aussi refuser catégoriquement le projet qui serait en cours d’élaboration au gouvernement et qui viserait à réduire ces montants.

Par ailleurs, les enseignants des écoles techniques n’auraient pas obtenu les 90$ qui ont été distribués aux autres branches de l’éducation, ni les indemnités de transport qui leur ont été promis et qui pourtant ne valent plus rien du fait de la très forte hausse des prix de l’essence. De même, leur demande de modification du salaire horaire pour le mettre en adéquation avec la situation économique est restée lettre morte.

Enfin, le communiqué a rappelé l’impossibilité pour les enseignants des écoles techniques de se déplacer vers leurs lieux de travail en raison de la crise, ainsi que les sacrifices qu’ils ont dû faire pour maintenir le niveau de l’enseignement cette année. La grève est donc déclarée jusqu’à nouvel ordre, le collectif indiquant en outre qu’il fait porter à l’État la responsabilité de ces faits.