Le ministre de la Santé Firas Abiad a annoncé lundi un allègement des mesures de restriction qui avaient été imposées pour lutter contre le Covid-19.

Avec la baisse du nombre des nouveaux cas de Covid-19 signalés au quotidien (moins de 300 contaminations signalées depuis une dizaine de jours), le ministre libanais de la Santé Firas Abiad a annoncé lundi un "allègement des mesures de restrictions sur les plans économique et social". Aussi, la limitation relative à la capacité d’accueil des restaurants, cafés et lieux touristiques a-t-elle été levée. "Les mesures de prévention qui freinent la propagation du virus restent toutefois de rigueur comme le fait d’aérer les lieux et d’assurer la sécurité des employés", a déclaré le ministre au cours d’une conférence de presse. De plus, les clients et employés de ces endroits ne sont plus tenus de présenter un certificat de vaccination ou un PCR négatif. "Les responsables de ces lieux peuvent faire passer un test à leurs employés au cas où ils soupçonnent une contamination au coronavirus", a-t-il précisé.
À l’aéroport, les restrictions avaient déjà été allégées en février, lorsque le ministère de la Santé avait pris la décision d’exempter les voyageurs vaccinés d’un test PCR à leur arrivée à l’aérogare, a rappelé Firas Abiad. "Ce test reste cependant exigé si les voyageurs à destination de Beyrouth n’ont pas reçu leurs trois doses de vaccin, a-t-il insisté. Les personnes ayant reçu deux doses sont tenues d’effectuer un test PCR ou un test antigénique avant leur arrivée."
Le ministre a déploré dans ce cadre le recul observé au niveau la vaccination: "C’est également le cas en Europe et aux États-Unis. Les gens pensent à tort que la pandémie est finie. Ce n’est pas vrai, parce que la Chine signale en cette période un fort taux de contamination au quotidien. De plus, dans plusieurs pays européens, les cas sont repartis à la hausse. Ce qui signifie que la pandémie n’est pas encore terminée", a-t-il souligné.
"Les centres de vaccination restent ouverts à toute personne désirant se faire vacciner, a poursuivi Firas Abiad. Celui qui ne veut pas se faire vacciner doit en assumer la responsabilité envers lui-même et envers la société. Le ministère ne compte pas fermer le pays ni les lieux touristiques et économiques. La responsabilité individuelle est donc de mise surtout si on a des risques de santé. Dans ce cas, il est important de se protéger en prenant les mesures nécessaires, notamment le port du masque et la nécessité d’aérer les endroits où l’on se trouve."
Soulignant que le taux de positivité au Liban a baissé à 5% alors qu’il avait dépassé les 20% en janvier, le ministre a expliqué qu’une étude menée par l’Organisation mondiale de la santé a montré que l’immunité collective au Liban dépasse les 80%".
Par ailleurs, le Dr Abiad s’est penché sur l’impact impact négatif du manque de liquidités sur le système de santé au Liban. Il a expliqué dans ce cadre que de nombreux hôpitaux lui ont annoncé leur incapacité à assurer les soins médicaux si cette situation devait persister, puisqu’ils seront incapables d’acheter les médicaments et les équipements médicaux nécessaires. Une réunion devrait se tenir prochainement avec le président du syndicat des hôpitaux privés Sleiman Haroun et le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, pour discuter des moyens de régler le problème.