La France, qui sera opposée mercredi au Maroc, sera seulement le 8e champion du monde en titre de retour en demi-finale lors de l’édition suivante. Les statistiques montrent jusque-là que le tenant a plus de chance de finir 4e et, petite bizarrerie, aucun n’a en revanche terminé à la 3e place.

Si le vainqueur de l’édition précédente parvient à se hisser de nouveau en finale, il a par contre une chance sur deux de la remporter de nouveau. Cet exploit a été seulement réalisé par l’Italie et le Brésil, mais plus depuis 1962. Petit retour sur les sept occurrences de ce cas de figure.

1938: Quatre ans plus tôt, l’Italie, en pleine gloire Mussolinienne, l’a emporté (2-1) chez elle après prolongation contre la Tchécoslovaquie, lors d’un tournoi qui ne pouvait lui échapper. En France, qu’elle a éliminée en quart de finale, la Squadra Azzurra de Silvio Piola (5 buts) et Giuseppe Meazza récidive en finale (4-2), contre la Hongrie cette fois.

1954: Sacrée à la surprise générale en 1950 en privant chez lui le Brésil (2-1) de son premier titre lors d’une finale " officieuse " puisqu’il s’agissait du dernier match de la poule finale entre les deux premiers du classement, l’Uruguay s’incline (4-2) en prolongations contre le nouvel ogre hongrois quatre ans plus tard. Epuisée, la Celeste est sans réaction contre l’Autriche et s’incline encore (3-1) trois jours plus tard lors de la petite finale en Suisse.

1958: L’Allemagne, qui a décroché quatre ans plus tôt son premier titre de champion du monde en dominant (3-2) la grande Hongrie lors du " Miracle de Berne ", s’avance avec une certaine confiance pour le tournoi suédois. Mais elle croise le pays hôte en demi-finale et celui-ci, face à son public, lui vole la vedette (3-1). Lors du match pour la 3e place, la France de Just Fontaine fait exploser sa défense (6-3), laissant la Mannschaft à la 4e place.

1962: Au Chili, le Brésil de Pelé, auteur d’un triplé à 17 ans quatre ans plus tôt en finale contre la Suède (5-2), est logiquement favori après avoir décroché enfin ce premier titre qui le fuyait. Après s’être promené contre l’Angleterre (3-1) et le pays-hôte (4-2), il hérite en finale de cette Tchécoslovaquie qui lui a posé des problèmes en poule (0-0) et ouvre même le score par l’incontournable Masopust. Avec Garrincha et Vava, la samba se met en place et la Seleçao finit par s’imposer (3-1).

1974: En 1970, le Brésil a remporté face à l’Italie l’une des plus belles finales (4-1), la troisième de Pelé. Sans son bon génie, l’aventure est plus compliquée en Allemagne. Le format a changé et la finale oppose les deux équipes qui ont chacune fini en tête de leur poule lors du 2e tour. Battus lors de cette poule par les Pays-Bas (2-0), les Auriverdes laissent les Oranje progresser et doivent se contenter du match pour la 3e place. Muets, ils s’inclinent encore (1-0) face à la Pologne de Grzegorz Lato.

1990: Portée par un Maradona à son paroxysme, l’Argentine a dominé (3-2) l’Allemagne en finale du tournoi mexicain lorsque les deux nations se retrouvent au même stade en Italie quatre ans plus tard, pour la première fois dans l’histoire. Cette fois-ci, la Mannschaft prend sa revanche (1-0), sur un penalty de Brehme à cinq minutes du terme, toujours vigoureusement contestée par l’Albiceleste.

1998: En 1994, le Brésil a remporté (0-0 a.p. 3-2 t.a.b.) contre l’Italie la première finale décidée lors d’une séance de tirs au but, notamment grâce à un raté de Baggio. Il se hisse jusqu’en finale où tout va se dérégler contre la France (3-0), avec un Ronaldo amoindri. Deux têtes de Zinedine Zidane sur corner font exploser sa défense, offrant au pays-hôte son premier sacre.

AFP

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