Le Basque Ion Izaguirre Insausti s’est imposé en solitaire jeudi à Belleville-en-Beaujolais, lors de la 12e étape de la Grande Boucle. C’est son second succès dans le Tour après celui à Morzine en 2016.

Ion Izaguirre Insausti a apporté à l’Espagne et à l’équipe Cofidis leur seconde victoire dans le Tour de France en s’imposant en solitaire jeudi à Belleville-en-Beaujolais, lors de la 12e étape. Le coureur basque a devancé de 58 secondes le Français Mathieu Burgaudeau et l’Américain Matteo Jorgenson, après avoir semé ses compagnons d’échappée dans la dernière ascension du jour. Arrivés un peu plus loin, les Français Thibaut Pinot et Guillaume Martin, eux aussi présents dans l’échappée, font la bonne opération du jour au classement général en coupant la ligne avec environ trois minutes d’avance sur le peloton des favoris, dont le maillot jaune Jonas Vingegaard. Le Danois reste en tête du classement, avec toujours 17 secondes d’écart sur son dauphin slovène Tadej Pogacar.

Le peloton passant devant la ville de Thizy-les-Bourgs lors de la 12e étape du Tour de France. Crédit photo: Thomas Samson/AFP

Ion Izaguirre Insausti, âgé de 34 ans, apporte à l’Espagne son second succès après celui d’un autre Basque, Pello Bilbao, mardi à Issoire dans une étape au profil similaire. Auparavant, l’Espagne n’avait plus gagné d’étape sur le Tour depuis 2018. C’est aussi la seconde victoire dans cette Grande Boucle pour l’équipe Cofidis, après celle du Français Victor Lafay lors de la deuxième étape qui avait mis fin à une disette de quinze ans pour la formation nordiste. C’est enfin le second succès dans le Tour pour Ion Izaguirre Insausti après celle à Morzine en 2016. Il compte également des étapes du Tour d’Italie et du Tour d’Espagne à son palmarès.

Le vétéran basque a construit sa victoire dans la dernière montée du jour, le col de la Croix Rosier, en se détachant du groupe des échappés à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Il a creusé l’écart dans la descente avant de tenir bon dans le final face à six coureurs lancés à sa poursuite, dont Thibaut Pinot et Guillaume Martin qui a tout fait pour favoriser le succès d’Ion Izaguirre Insausti, son équipier chez Cofidis.

À l’assaut du Grand Colombier

Vendredi, le peloton du Tour de France va s’attaquer au Grand Colombier lors de la 13e étape, où les grimpeurs français voudront briller le jour de la fête nationale. C’est l’une des quatre arrivées en altitude de cette 110e édition, à l’issue d’une étape très courte –seulement 137,8 km– au départ de Châtillon-sur-Chalaronne, qui mènera les coureurs au sommet (1501 m) du massif du Jura dans l’Ain.

Le maillot jaune danois Jonas Vingegaard passant devant un vignoble du Beaujolais lors de la 12e étape du Tour de France. Crédit photo: Anne-Christine Poujoulat/AFP

Classé hors catégorie, le Grand Colombier est l’un des cols les plus difficiles de France avec une montée de 17,4 km à 7,1% de moyenne. Il a déjà été emprunté à plusieurs reprises par la Grande Boucle, mais il y a eu une seule arrivée au sommet jusque-là, en 2020. Tadej Pogacar y avait remporté sa seconde étape dans le Tour de France, avant d’empocher la victoire finale quelques jours plus tard à Paris. Derrière, Egan Bernal, alors tenant du titre, avait vécu un calvaire, cédant plus de sept minutes dans l’ascension.

Cette année-là, le Grand Colombier, surnommé " la pyramide du Bugey ", avait été précédé par la Selle de Fromentel et le col de la Biche, alors que cette fois l’approche sera nettement plus douce. " On va faire quelque chose un peu comme le 14 juillet: explosif. Une montée sèche du Grand Colombier avec aucune difficulté avant. Ce sera une course de côte où tout le monde doit pouvoir lâcher les watts ", explique l’architecte du parcours, Thierry Gouvenou, à l’AFP. L’occasion évidemment d’une nouvelle explication entre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, à la veille de la première étape alpestre vers Morzine.

Les Français seront tout particulièrement intéressés par l’étape un jour de 14 juillet. Des grimpeurs comme David Gaudu, Romain Bardet, Thibaut Pinot ou Guillaume Martin ont coché depuis longtemps cette journée à leur agenda en espérant avoir de bonnes jambes. " Oui, ça va intéresser les Français, mais ça va être du très haut niveau, ça risque de monter très, très vite ", prévient Thierry Gouvenou. Vainqueur le 14 juillet 2017 à Foix, Warren Barguil, qui sera également sur les rangs, reste le dernier coureur français à avoir levé les bras un jour de fête nationale sur le Tour.

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