L’Euro-2024 tire sa révérence sur une finale en forme de feu d’artifice, dimanche (21h00) à Berlin, pour consacrer la renaissance de l’Espagne à la Lamine Yamal ou la résilience de l’Angleterre version Gareth Southgate.

Les supporters de la " Roja " et ceux des " Trois Lions " vont animer l’Olympiastadion de leurs cris, leurs pleurs et leurs éclats de joie au bout d’un championnat mêlé de sentiments contraires.

L’Espagne a traversé le tournoi en boulet de canon, transperçant ses adversaires à tour de rôle, que ce soit la Croatie, l’Italie, l’Allemagne et la France, dernière victime en date.

L’équipe dirigée par Luis de la Fuente, dit " Luis le tranquille ", débarque dans la capitale allemande avec l’élan des puissants. " Nous sommes à 90 minutes de la gloire ", a d’ailleurs lancé le meneur de jeu Dani Olmo.

En face, l’équipe d’Angleterre se présente en rescapée d’un parcours où elle a souvent trébuché, mais s’est toujours relevée, comme un funambule accroché au fil de son destin, qu’elle espère magique.

Les vice-champions d’Europe n’ont remporté qu’un seul de leurs six matches dans les 90 premières minutes, le premier contre la Serbie, avant deux matches nuls (Danemark et Slovénie), une prolongation (Slovaquie), des tirs au but (Suisse) et une victoire acquise dans le temps additionnel contre les Pays-Bas.

" Une tâche énorme "

Au début, " nous n’avons pas joué notre meilleur football, il ne faut pas être un génie pour s’en rendre compte ", a reconnu Ollie Watkins, attaquant remplaçant devenu buteur sauveur en demi-finale.

Les Anglais ont été menés à chacun de leurs matches à élimination directe, certes, mais " nous avons montré notre solidarité, le fait que tout le monde est là en tant qu’équipe pour travailler dur et se serrer les coudes ", a relevé le joueur d’Aston Villa.

L’Espagne a " été la meilleure équipe du tournoi et nous avons un jour de moins pour nous préparer, c’est donc une tâche énorme, mais nous sommes toujours là et nous nous battons ", a complété Gareth Southgate.

Le sélectionneur peut marcher dimanche dans les pas de Sir Alf Ramsey, le seul à avoir offert un titre au pays d’origine du football, en 1966 à l’issue d’une Coupe du monde organisée à la maison.

L’Angleterre s’apprête à disputer la première finale de son histoire hors de son île, trois ans après avoir échoué tout près du but, à Wembley, où une séance de tirs au but manquée a vu l’Italie triompher.

Les ailes du bonheur

Les Espagnols, eux, cherchent à reprendre le fil de leur riche histoire européenne, rendue brillante par leurs trois étoiles décrochées en 1964, 2008 et 2012.

La " Roja " a retrouvé tout son éclat avec Luis de la Fuente, l’architecte du renouveau du football espagnol, qu’il a récupéré au plus bas après l’échec en huitièmes de finale du Mondial-2022.

L’équipe actuelle ne renie pas l’ADN de possession qui a irrigué les succès de ses aînés, mais elle y a ajouté de la percussion, de la vitesse et de la verticalité en s’appuyant sur ses explosifs ailiers Lamine Yamal, 17 ans ce samedi, et Nico Williams, 22 ans depuis vendredi.

Les Anglais ont aussi leurs pépites, de Kobbie Mainoo à Jude Bellingham, en passant par Bukayo Saka et Phil Foden, une armada à plusieurs carats regroupée derrière le capitaine Harry Kane.

Le buteur vedette du Bayern Munich a une occasion en or de remporter un premier titre et passer enfin, à bientôt 31 ans, de " Prince Harry " à " Kane the King ".

Avec AFP

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