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La championne libanaise Ray Bassil, engagée dans l’épreuve de fosse olympique des Jeux olympiques de Paris, espère porter haut en France les couleurs du pays du Cèdre qui s’enfonce, chaque jour un peu plus, dans un périlleux périple. 

À quatre jours des Jeux olympiques, la tension est maximale chez tous les athlètes qui vont y participer. Ray Bassil ne fait pas exception à la règle. Surtout que la tireuse libanaise incarne un des principaux espoirs de médaille pour le Liban.

Forte de ses nombreuses victoires remportées au cours de sa carrière, elle aborde ces Jeux avec sérénité et sang-froid, deux qualités indispensables pour briller dans cette discipline. Ses derniers exploits remontent au mois de mai où Ray Bassil a décroché une nouvelle médaille d’or dans la catégorie "trap", l’une des deux disciplines du tir au fusil lors des championnats du monde de l’ISSF (International Shooting Sport Federation) disputés en Azerbaïdjan.

Débuts précoces

Née en 1988 à Dlebta, Ray Bassil a commencé à s’entraîner assez jeune au tir. C’est à l’âge de 14 ans que la jeune femme s’est lancée dans cette aventure sportive en accompagnant son père. Très vite, ses exploits sur la scène régionale se sont enchaînés. Ainsi, à l’âge de 16 ans, Ray Bassil remporte son premier titre majeur, à l’occasion de la Coupe arabe en Algérie (2004). Depuis cet exploit, sa carrière a connu une ascension quasi fulgurante dans son sport de prédilection. S’illustrant aussi bien sur la scène locale que régionale, elle a gravi les échelons avec un sang-froid remarquable. Pour ses premiers Championnats du monde en 2009, elle termine 5e. Viennent ensuite les JO-2012 de Londres où elle se classe 18e puis 14e à Rio-2016 et enfin 21e à Tokyo-2021. En 2019, elle réussit un véritable exploit en remportant le titre lors des Championnats d’Asie.

Photo Joseph Eid/AFP

Objectif clair

"Mon objectif est de gagner une médaille olympique, pas seulement de participer" aux JO, a clarifié à Ici Beyrouth la sportive de 35 ans. N’en déplaise au Baron de Coubertin.

Cette spécialité demande une concentration extrême, une forme physique impeccable et une précision redoutable.

Pour exceller dans le tir olympique, Ray a mis en place une routine d’entraînement rigoureuse et bien structurée.

En dehors de ses entraînements intensifs, elle gère un restaurant, travaille pour une société financière du Golfe et mène des projets avec la fédération de tir sportif d’Arabie saoudite.

Un pays en quête dun podium

"Comme vous pouvez le remarquer, mes activités sont nombreuses. J’ai gagné de nombreux titres et médailles et je vais désormais concentrer mes efforts sur Paris-2024, pour être la première sportive libanaise à décrocher une médaille olympique, depuis celle de bronze gagnée par Hassan Béchara à Moscou en 1980", conclut-elle.

Le Liban retient son souffle et espère que Ray Bassil va enfin briser le signe indien et ramener une médaille olympique à la maison après une disette de 44 ans. On croise les doigts.