A deux jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris (28 août-8 septembre), quels sportifs internationaux pourraient bien faire le plein de médailles ? Tour d’horizon en athlétisme, tennis ou rugby.

Marcel Hug, 38 ans, Suisse, para-athlétisme

Il est assurément un monstre de la course en fauteuil. Avec six titres paralympiques, pour 12 médailles au total, Marcel Hug est au sommet de sa discipline, et l’a déjà montré à Paris, aux championnats du monde l’an dernier, en s’adjugeant trois titres mondiaux sur 800, 1.500 et 5.000 m. Une domination que l’on peut attribuer à la totalité de la Suisse, puisque ses compatriotes Catherine DeBrunner et Manuela Schaer avaient elles aussi brillé dans la capitale.

Ryley Batt, 35 ans, Australie, Rugby fauteuil

Il est l’un des symboles de la puissance australienne en rugby fauteuil.

Notamment mis en avant dans le documentaire " Rising Phoenix ", diffusé en 2020 sur la plateforme Netflix, Ryley Batt a été sacré à deux reprises champion paralympique avec l’Australie (2012, 2016). Il est aussi deux fois champion du monde.

Tokito Oda, 18 ans, Japon, tennis fauteuil

Le Japonais est devenu l’an dernier à 17 ans le plus jeune vainqueur du tournoi de Roland-Garros en battant en finale le Britannique Alfie Hewett, médaillé d’argent en simple à Rio en 2016.

Son palmarès est déjà impressionnant puisque la même année il s’est adjugé le tournoi de Wimbledon, et a remporté en 2024 l’Open d’Australie et à nouveau Roland-Garros. De retour du côté de la Porte d’Auteuil, il apparaît comme un favori évident.

Diede de Groot, 27 ans, Pays-Bas, tennis fauteuil

Six titres consécutifs à l’Open d’Australie et à l’US Open, Cinq victoires à Roland-Garros, Six à Wimbledon et deux titres paralympiques en simple et en double à Tokyo, le palmarès de la Néerlandaise Diede de Groot parle pour elle.

Avec 23 titres individuels, la N.1 mondiale est tout simplement la joueuse de tennis fauteuil la plus titrée de l’histoire en Grand Chelem, devant sa compatriote Esther Vergeer.

Matt Stutzman, 41 ans, Etats-Unis, para-tir à l’arc

Tête d’affiche du fameux documentaire " Rising Phoenix ", Matt Stutzman sait tout faire avec ses pieds et notamment du tir à l’arc.

Médaillé d’argent aux Jeux de Londres en 2012, Stutzman a notamment marqué les esprits en parvenant à toucher la cible en s’aidant de son pied, lui qui est né sans bras. A 41 ans, il sera à nouveau au rendez-vous des Jeux à Paris.

Markus Rehm, 35 ans, Allemagne, para-athlétisme

Surnommé " Blade Jumper ", la star allemande du saut en longueur Markus Rehm revient à Paris naturellement comme un favori à la victoire finale après avoir conservé il y a trois ans son titre de champion paralympique dans la catégorie T64.

Détenteur du record du monde (8,72 m en juin 2023 à Rhede/Allemagne), et avec des marques qui côtoient celles des valides, Rehm avait souhaité participer aux Jeux olympiques notamment à Rio et Tokyo. Mais les questions autour d’un possible avantage offert par sa prothèse au tibia droit l’en ont empêché.

Omara Durand, 32 ans, Cuba, para-athlétisme

Aux Jeux, la Cubaine Omara Durand n’a connu presque que le succès avec huit médailles d’or décrochées au total en quatre participations.

Atteinte de déficience visuelle, l’athlète de 32 ans, spécialiste des distances allant du 100 au 400 m, a pour objectif de réaliser un triplé à Paris (100, 200 et 400 m) pour la troisième fois d’affilée aux Paras.

Oksana Masters, 35 ans, Etats-Unis, para-cyclisme

L’aviron, le biathlon, le ski de fond, le cyclisme, aucun sport ne résiste à Oksana Masters.

Au total, l’Américaine, née en Ukraine alors République socialiste soviétique, compte 17 titres paralympiques dans l’ensemble de ces disciplines et a notamment décroché l’or à deux reprises en individuel aux Jeux d’hiver de Pékin (en biathlon) il y a deux ans.

Avec AFP