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Après la cérémonie d’ouverture fastueuse des Jeux paralympiques mercredi soir, place aux choses sérieuses. Les athlètes, prêts à en découdre, vont se livrer une bataille sans merci sur les différents sites de compétition, à partir de jeudi avec les premières médailles attendues dans l’après-midi. Au total, 168 délégations prennent part aux 11 jours de compétition, jusqu’au 8 septembre.
Outre les disciplines à titre jeudi, la journée s’est ouverte avec les premières épreuves de para-badminton. Du tir à l’arc, du rugby, du basket fauteuil et du tennis de table doivent rythmer ce premier jour. Les spectateurs vont également découvrir deux sports purement paralympiques: le goalball et la boccia.
Un Scouser en tribune
Lunettes de soleil accrochées au col de son t-shirt, sourire éclatant, Jürgen Klopp est bien installé en tribune. L’ancien coach de Liverpool profite de la fin du mois d’août dans la capitale et assiste aux premières épreuves des Jeux paralympiques. Klopp est venu soutenir son ami Wojtek Czyz en badminton. Le Néo-Zélandais de 44 ans, un ancien footballeur, a été amputé de la jambe gauche après une collision avec un gardien en septembre 2001, alors qu’il venait de signer un contrat avec le club allemand du SC Fortuna Köln.
Les épreuves de para-triathlon regroupées sur une seule journée
Elles devaient se dérouler dans la Seine sur deux jours. Toutes les épreuves auront finalement lieu ce dimanche. "Les onze sessions à médailles se dérouleront désormais le 1er septembre, et non plus sur deux jours, les 1er et 2 septembre", peut-on lire dans un communiqué du comité d’organisation de Paris 2024. La décision a été finalisée jeudi matin lors d’une réunion en présence notamment de la fédération World Triathlon et des autorités impliquées dans la réalisation des tests de qualité de l’eau de la Seine.
"La décision d’organiser toutes les épreuves sur une seule journée a été prise au regard des prévisions météorologiques et afin d’offrir aux athlètes et aux entraîneurs le plus de certitude possible", indiquent les organisateurs qui "continuent à surveiller quotidiennement la qualité de l’eau et le courant".
Pendant les JO, plusieurs entraînements de triathlon et natation en eau libre ont été annulés et le triathlon masculin a été repoussé d’une journée en raison d’une eau impropre à la baignade. La faute à une pluviométrie abondante.
Le para-cyclisme: premier podium des Jeux
Le premier podium se dessinera du côté du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines dans l’après-midi pour le para-cyclisme, avec le contre-la-montre 500m féminin, dans la catégorie C4-C5 (athlètes ayant subi une amputation).
Para-taekwondo: Zakia Khudadadi en piste
Sous la verrière du Grand Palais, la taekwondoïste Zakia Khudadadi dans les moins de 47 kilos pourrait décrocher une première médaille pour la délégation des réfugiés. La jeune femme de 25 ans d’origine afghane, qui s’est qualifiée jeudi midi pour les quarts de finale, a fui son pays après le retour au pouvoir des Talibans en 2021 et s’entraîne désormais en France.
Le jour de gloire est également arrivé pour le Brésilien Gabrielzinho, qui a dominé logiquement sa série du 100m dos S2 en para-natation. Le nageur de 22 ans, atteint de phocomélie – une malformation due à l’arrêt du développement d’un ou de plusieurs membres durant la grossesse – est en quête du triplé à Paris, après avoir remporté deux médailles d’or et une d’argent aux Jeux de Tokyo il y a trois ans.
Frissons à la Défense
La piscine de la Défense Arena de Paris a surtout donné de la voix, depuis les séries, à ses nageurs français.
"Ça donne des frissons", a commenté Alex Portal, qui a entendu le public crier son nom, avant de terminer deuxième du 100m papillon S13 (déficience visuelle) derrière le Biélorusse Ihar Boki, qui sera grand favori jeudi soir.
Arz Zahreddine seul représentant libanais
Rappelons enfin que le Liban sera représenté à ces Jeux par un seul athlète, à savoir Arz Zahreddine (100m, T64). Ce dernier va entrer en lice dimanche à 22h23 (heure de Beyrouth).
Il faudra compter sur lui pour défendre les couleurs du Liban. On croise les doigts.
