L’émigration clandestine a été au centre d’une réunion présidée jeudi par le Premier ministre sortant Najib Mikati au Grand Sérail, au cours de laquelle une série de mesures ont été prises pour lutter contre ce phénomène qui prend de l’ampleur au Liban. Au niveau administratif, "toutes les embarcations doivent être enregistrées, au risque d’être saisies", a expliqué le ministre sortant de l’Intérieur Basam Maoulaoui, à l’issue de la réunion. Il a souligné que des campagnes de sensibilisation sur les conséquences de l’émigration clandestine seront menées. "Les gens doivent comprendre que ce qui les attend dans les pays vers lesquelles ils émigrent n’est pas du tout facile, a insisté le ministre. Ils ne seront pas traités comme les passeurs essaient de leur faire croire."

Au cours de la réunion, il a également été décidé de "renforcer les renseignements ainsi que les patrouilles maritimes pour lutter contre les départs clandestins et ramener les migrants sains et saufs". À cet égard, M. Maoulaoui a précisé que les forces de sécurité ont réussi à faire échouer plus de 24 tentatives d’émigration et à rapatrier des centaines de migrants.

L’accent a également été mis par les participants sur la nécessité de poursuivre en justice les passeurs et toute personne impliquée dans ces opérations.