Au deuxième jour de sa visite à Beyrouth, l’émissaire spécial du président français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, poursuit sa tournée auprès des responsables libanais. Mercredi matin, M. Le Drian s’est rendu à Aïn el-Tiné, pour s’entretenir avec le président du Parlement, Nabih Berry.

Cette rencontre a été précédée d’une réunion avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah (Bloc de la fidélité à la résistance), le député Mohammad Raad, à Haret Hreik.

M. Le Drian devra également rencontrer, dans le courant de la journée, le chef du parti Kataëb, Sami Gemayel, ainsi que celui des Forces libanaises, Samir Geagea.

Un déjeuner dans l’enceinte de l’ambassade de France devra, par ailleurs, le réunir avec le bloc de la Modération nationale. L’émissaire français devrait clore sa visite au Liban par un dîner avec les ambassadeurs des pays membres du Quintette (États-Unis, France, Arabie saoudite, Égypte, Qatar), à la Résidence des Pins.

Le Courant patriotique libre s’est, quant à lui, excusé de ne pouvoir s’entretenir avec M. Le Drian, le chef du parti, Gebran Bassil, se trouvant actuellement à l’extérieur du pays.

Il convient de souligner qu’au lendemain des multiples réunions tenues mardi, au premier jour de sa visite, l’envoyé spécial du président français, aurait indiqué, selon des sources rapportées par la chaîne locale MTV, que le "Liban politique cessera d’exister, tant que la crise persiste et en l’absence d’un président de la République". Il n’en restera, d’après lui, que le "Liban géographique".

Toujours selon ces mêmes sources, M. Le Drian aurait suggéré de remplacer le dialogue auquel ne cesse d’appeler le président de la Chambre, par des "consultations", ce à quoi on lui aurait répondu que M. Berry s’y opposerait. Rappelons que le chef du Parlement continue de renouveler ses appels à toutes les parties pour un dialogue, seul moyen pouvant garantir, selon lui, l’élection d’un nouveau président de la République.