Une grande partie de la classe politique libanaise a rendu hommage lundi à la mémoire de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, à l’occasion de la 17e commémoration de son assassinat, le 14 février 2005.

 

Ici Beyrouth a sélectionné pour vous quelques-uns de ces hommages:

• Le Premier ministre, Najib Mikati, sur Twitter :  " Son souvenir restera toujours vif grâce aux nombreux efforts qu’il a fournis dans tous les domaines et qui ont laissé des marques indélébiles. Son absence n’a pas eu pour effet de les effacer ou d’en atténuer le rayonnement. En ces moments difficiles que nous traversons, nous nous souvenons en particulier de sa sagesse et de sa détermination à faire face à tous les défis et à toutes les difficultés.  "

• Le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, devant la sépulture de Rafic Hariri : " Le Liban est arabe et son image ne saurait être altérée. (…) Rafic Hariri est tombé en martyr, car son projet état fondé sur l’édification de l’État. Nous continuerons sur cette voie et nous désirons aussi édifier l’État (…).  À travers sa Constitution, le Liban est arabe et il le restera. "

L’uléma Ali el-Amine, dans une déclaration : " En ce jour triste, nous nous souvenons de Rafic Hariri, de sa posture nationale et de l’homme d’État qu’il était et qui a œuvré pour édifier un État de droit en dépassement des barrières communautaires et régionales. (…) Les responsables se doivent de sortir le Liban de la situation dans laquelle il se trouve et d’adopter la ligne de conduite de Rafic Hariri pour gérer la situation intérieure et les relations extérieures. "

Ahmad Fatfat, président du Conseil national pour la levée de l’occupation iranienne et ancien ministre et député, devant la sépulture de Rafic Hariri: " Rafic Hariri n’aurait pas laissé la situation atteindre ce stade (…). La suspension de la participation du Courant du futur à la vie politique n’est pas une affaire sunnite, mais nationale. "

Walid Joumblatt, chef du Parti socialiste progressiste, devant la sépulture de Rafic Hariri : " Le destin veut que nous récitions la Fatiha à Moukhtara et Beyrouth chaque année, et que nous tenions bon. "

• Le chef du parti Kataëb, le député démissionnaire Samy Gemayel, a posté une photo sur Twitter : " L’image parle d’elle-même. Un martyr vivant (Marwan Hamadé) et trois martyrs de la révolution du Cèdre (Rafic Hariri, Antoine Ghanem et Pierre Gemayel). Nous faisons face à la criminalité et à l’assassinat comme outil politique au Liban. Les criminels seront jugés. Nous ne ferons pas de compromis à ce niveau. "

Mohammad Kabbara, député, dans un communiqué : " Depuis l’assassinat de Rafic Hariri le 14 février 2005, le Liban paie un lourd tribut. Son assassinat a eu l’effet d’un séisme sur les fondements de l’entité libanaise, qui semble aller vers l’effondrement total. Nous aurions eu grand besoin à l’heure actuelle de Rafic Hariri, de sa sagesse, de sa vision politique (…) et de sa longue expérience dans l’économie. Le Liban a perdu un homme exceptionnel, qui a replacé le Liban sur la carte internationale et au nombre des pays développés, avant que les assassins ne le tuent et, avec lui, le rêve des Libanais et de leur patrie. "

Fayçal Karamé, député, sur Twitter : " En cette période noire du pays, le Liban et les Libanais regrettent un homme d’État qui a rêvé d’un Liban moderne, développé et prospère. Mais la corruption et les convoitises des princes des communautés ont contribué à tuer tous les rêves. "

Michel Pharaon, ancien député, dans un communiqué : " Avec l’assassinat de Rafic Hariri, on a assassiné la vision, le rêve et le travail en faveur du Liban message et du Liban trait d’union entre les arabes et l’Occident face aux tentatives d’éroder la justice, la souveraineté et l’armée et de porter atteinte à la place privilégiée du Liban dans le monde arabe (…). Le retrait de Saad Hariri est similaire à l’assassinat de son père et ses retombées (…). "

Misbah Ahdab, ancien député, sur Twitter: " Rafic Hariri a mis un terme aux projets de guerre et a réalisé un projet de paix et de paix civile. Dix-sept ans plus tard, nous vivons la catastrophe, qui se traduit par le torpillage de ce gage national qui a sauvegardé le Liban pluraliste et rejeté l’extrémisme et le fanatisme. "

Amal Abou Zeid, ancien député, sur Twitter : " La date du 14 février est un souvenir douloureux pour la nation. L’ombre de Rafic Hariri reste omniprésente dans le rejet de la discorde et de la guerre civile et dans la promotion de la reconstruction du pays (…). "

• Le secrétaire général du Parti national libéral, Youssef Douaihy, sur Twitter : " Dix-sept ans après ton assassinat, les criminels poursuivent le massacre des rêves des Libanais, mais ils n’auront pas raison de leur détermination à libérer le pays du guide (iranien). "

Ghassan Hasbani, ancien vice-président du Conseil et ministre de la Santé, sur Twitter : " Il est mort parce qu’il croyait en un Liban libre, souverain, indépendant et prospère, une patrie définitive pour tous ses fils. Que la commémoration de son assassinat soit un motif constant pour préserver ce pays. "

Mohammad Hajjar, député du bloc parlementaire du Courant du futur, dans une déclaration : " Cela fait 17 ans que nous assistons à des refus de toutes les offres de réforme (…) qui soient dans l’intérêt du Liban d’abord, comme à une persistance à vouloir entraîner le Liban dans le jeu des axes, loin de notre arabité et appartenance… Une attitude de refus et une dépendance (à l’égard de l’étranger), aggravées par une classe dirigeante décadente, glissant par sa performance, son sectarisme et son suivisme, vers l’enfer annoncé par notre président de la République et dont l’assassinat de Rafic Hariri a été la porte d’entrée. "

Nazek Hariri, veuve de Rafic Hariri, dans un communiqué : " Nous traversons aujourd’hui une période sensible et critique. Nous faisons face à des problèmes vitaux qui ne peuvent être résolus par les tractations politiques, mais par l’entente et l’unité nationale (…). Nous avons plus que jamais besoin de toi, parce que l’État de droit et de la justice sociale auquel tu as toujours aspiré est difficilement accessible. "