Selon le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, c’est la nouvelle Chambre qui déterminera " la nature du futur président "

Le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, s’est dit persuadé que les gens éliront les députés choisis par son parti et souligné que celui-ci est " le plus enthousiaste pour la tenue des législatives " en mai 2022.

Qassem députés
Le numéro 2 du Hezbollah a pressé son public de prendre part massivement aux élections (Photo Al-Markaziya)

" Le Hezbollah est le plus enthousiaste pour la tenue du scrutin afin que les Libanais fassent entendre leur voix et déterminent leurs options et pour que nous puissions passer de cette période difficile et tendue à une autre au cours de laquelle les représentants du peuple définiront la forme du gouvernement, la nature de la nouvelle présidence (avec la fin du mandat du président Michel Aoun, en octobre prochain) et s’impliqueront dans l’examen des différents plans de redressement ", a déclaré cheikh Qassem, dans un discours qu’il a prononcé lors d’une cérémonie mercredi à Zokak el-Blatt, à Beyrouth, à l’occasion de l’anniversaire de naissance de l’imam Ali ben Abi Taleb.

Et d’ajouter : " Nous sommes persuadés que les gens éliront les députés que nous choisirons, parce que nous sommes issus de la population aux côtés de laquelle nous nous tenons. Celle-ci nous fait confiance et nous soutient parce que nous lui offrons ce dont elle a besoin ".

Cheikh Qassem a pressé le public du Hezbollah de prendre part massivement aux élections pour empêcher ses détracteurs d’accéder au Parlement. " Nos adversaires politiques et électoraux savent qu’on ne change pas de fusil d’épaule chez nous et qu’ils ne peuvent pas avoir accès à nos voix, même si les gens sont en colère ou s’ils ont des observations quelconques. Aussi, essaient-ils de vous décourager de voter pour faire chuter le coefficient électoral dans certaines régions dans l’espoir de gagner des sièges ", a-t-il averti, estimant que " tous les prétextes pour ne pas se rendre aux urnes sont rejetés ". Il a souligné que son parti est " prêt à prendre en compte et à régler toutes les observations " formulées par son public.

Il n’a pas donné davantage de précisions à ce sujet, mais au sein de la rue hezbollahie, affectée à l’instar de tous les Libanais par la crise économique et financière qui frappe le pays, des voix s’élèvent pour critiquer la politique de la formation pro-iranienne et lui reprocher de ne pas venir en aide aux familles accablées par le poids de la crise. " Nos adversaires considèrent le rendez-vous électoral comme une étape charnière. Nous devons rester vigilants pour atteindre nos objectifs ", a-t-il encore insisté.

Le numéro 2 du Hezbollah s’en est pris aux figures de la société civile, qu’il a présentées comme étant des " agents de l’ambassade américaine ", dénigrant leur apport à la population et les accusant de vouloir accéder au pouvoir " pour servir d’instruments directs à la mise en œuvre du projet israélo-américain pour le Liban ". Selon lui, les organisations de la société civile qui s’apprêtent à s’engager dans la bataille électorale " n’ont pas un programme électoral politique et économique clair et ne font que répéter des slogans hostiles notamment au Hezbollah "

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !