L’ancien leader du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a reçu un appel téléphonique de l’envoyé américain au Moyen-Orient, Amos Hochstein, qui lui a fait part de son inquiétude quant à l’évolution de la situation au Liban-Sud à la suite de l’attaque de Majdal Shams.

M. Joumblatt a souligné "la nécessité de mettre immédiatement fin à l’agression israélienne contre la Palestine et le Liban". Il a déclaré qu’il n’y avait "aucune différence entre les martyrs du Liban-Sud, du Golan et de la Palestine qui tombent à cause de cette agression [israélienne]", notant qu’il "poursuivra ses efforts, dans les limites du possible, pour que la guerre ne s’étende pas".

Il a mis en garde contre les efforts déployés depuis longtemps par l’ennemi israélien pour déclencher des conflits et fragmenter la région, appelant à la vigilance aux côtés de la Résistance et de tous les résistants confrontés à la criminalité et à l’occupation israéliennes.

L’ancien député a également exprimé la nécessité d’une cessation immédiate de l’agression israélienne et a appelé à l’unité du Liban, de la Palestine et du Golan pour éviter de tomber dans "le piège israélien de la division".

Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à la population du Golan.

Lors d’un appel téléphonique avec la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, le président de la Chambre Nabih Berry a confirmé que, malgré les violations des dispositions de la résolution 1701, le Liban et sa Résistance restent attachés à cette résolution et aux règles d’engagement qui interdisent de cibler les civils.

M. Berry a souligné que les villages du Liban-Sud et les zones frontalières font l’objet d’une agression israélienne continue depuis plus de neuf mois. Il a noté que l’armée israélienne, utilisant des armes internationalement interdites comme le phosphore blanc, a pris pour cible des civils, des zones agricoles, des équipes d’ambulanciers et le personnel des médias.

Par ailleurs, le gouvernement libanais a publié une déclaration condamnant tous les actes de violence et les attaques contre les civils, appelant à une cessation immédiate des hostilités sur tous les fronts. La déclaration souligne que "le fait de viser des civils est une violation flagrante du droit international et contredit les principes de l’humanité".

De son côté, le leader druze du parti de l’Unification arabe, Wiam Wahab, a écrit sur X: "Notre sang n’est pas bon marché et nous exigeons une enquête indépendante impliquant les Nations unies pour révéler les circonstances du massacre de Majdal Shams."

Pour rappel, les services de secours israéliens ont annoncé, samedi, que des tirs de roquettes en provenance du Liban avaient fait 11 morts et 34 blessés à Majdal Shams dans le Golan, dont sept enfants dans un état critique.

L’armée israélienne a accusé le Hezbollah d’avoir tiré une roquette sur Majdal Shams, ce que le groupe pro-iranien a démenti.