Beyrouth a appelé dimanche à une " enquête internationale " sur la frappe meurtrière qui a frappé samedi le Golan annexé, imputée par Israël au Hezbollah, et prévenu qu’une attaque israélienne contre le Liban pourrait provoquer un embrasement régional.

Le projectile était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d’après Israël. Le Hezbollah qui nie être l’auteur de l’attaque, est le seul à en posséder, a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.

Dans une déclaration diffusée par l’Agence nationale d’Information, le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a appelé à " mener une enquête internationale ou tenir une réunion du comité tripartite par le biais de la Finul pour connaître la vérité " sur cette attaque.

Le comité tripartite regroupe des responsables militaires du Liban et d’Israël, techniquement en état de guerre, et des représentants de la Force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban.

Le ministre a écarté l’éventualité que le Hezbollah ait sciemment visé des civils, assurant qu’il ciblait uniquement des positions " militaires ", depuis le début de la guerre à Gaza en octobre.

Il a estimé que l’attaque pourrait " avoir été menée par d’autres organisations " ou qu’il pouvait s’agir " d’une erreur israélienne ou encore d’une erreur du Hezbollah ".

Le ministre a appelé à l’application par les deux parties de la résolution 1701 de l’ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipulant que seuls l’armée libanaise et la Finul doivent être déployés dans le sud du Liban.

Une " attaque à large échelle contre le Liban mènera à la détérioration de la situation dans la région et provoquera une guerre régionale ", a-t-il averti, alors qu’Israël a menacé de faire payer " le prix fort " au Hezbollah.