Les dirigeants druzes de Majdal Shams ont fait savoir qu’ils rejetaient l’idée de riposte annoncée par Israël après un tir de roquette samedi qui a coûté la vie à 12 jeunes dans cette ville du Golan syrien occupé par Israël.

Au cours d’une visite lundi sur le site de l’attaque, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a promis une "réponse sévère" à cette attaque à la roquette lancée selon Israël depuis le Liban par le Hezbollah, soutenu par l’Iran. Le Hezbollah a nié être à l’origine du tir.

Après la visite de M. Netanyahou à Majdal Shams, les dirigeants druzes ont publié un communiqué dans lequel ils soulignent que "la tragédie est immense, l’impact douloureux et la perte partagée par tous les foyers du Golan".

En raison de la doctrine druze qui "interdit le meurtre et la vengeance sous quelque forme que ce soit, nous rejetons le fait de verser ne serait-ce qu’une goutte de sang sous le prétexte de venger nos enfants", ajoutent-ils.

La roquette a explosé sur un terrain de football où des jeunes s’amusaient, tuant 12 d’entre eux, âgés de 10 à 16 ans, et blessant plusieurs dizaines d’autres. Ce drame a suscité une vive émotion dans cette ville de 11.000 habitants, proche de la frontière libanaise, où beaucoup ont exprimé leur inquiétude.

Sur le plateau du Golan annexé, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23 000 druzes, une communauté issue de l’islam. Bien qu’ils se revendiquent principalement comme Syriens, ils ont le statut de résidents en Israël. La majorité des habitants de Majdal Shams, principalement druzes, ont conservé la nationalité syrienne après l’annexion de leur territoire par Israël en 1981.

Avec AFP