Miraculée face au Japon, l’équipe de France masculine de basket, déjà qualifiée pour les quarts de finale des Jeux olympiques, fait face à son premier grand défi contre l’Allemagne, championne du monde, vendredi (22h00 heure de Beyrouth) au Stade Pierre-Mauroy.

Les Bleus vont aborder ce dernier match au sein du groupe B avec les épaules délestées d’un peu de pression puisqu’ils ont déjà leurs billets pour la deuxième semaine de compétition olympique qui se déroulera à l’Arena Bercy de Paris.

Mais il y a un enjeu important car une victoire leur assurera la première place du groupe et donc un adversaire a priori plus faible en quarts.

Ils n’ont pas dissipé les doutes qui les accompagnent après une dernière victoire inquiétante contre le Japon (94-90) au prix d’un tir salvateur de Matthew Strazel, déjà inscrit au panthéon des actions mémorables du basket français, pour arrache la prolongation.

L’entrée en matière des tricolores face au Brésil, certes victorieuse (78-66), avait déjà souligné leurs faiblesses dans le jeu offensif, quelques failles en défense mais aussi une incertitude globale quant à la hiérarchie au sein du groupe bleu-blanc-rouge.

L’encadrement des Bleus a aligné 24 cinq différents contre le Brésil, très loin des treize utilisés par les Brésiliens, et encore 18 face au Japon. Ces tâtonnements dénotent un manque de clarté dans la hiérarchie du groupe français, même s’il apparaît évident depuis le début de la préparation que Victor Wembanyama en est le chef de file.

 Une hiérarchie à établir 

Le miracle contre le Japon a-t-il révélé un cinq majeur? Héros du match, Strazel a indéniablement marqué des points devant les autres meneurs Frank Ntilikina et Andrew Albicy, d’autant qu’il a montré qu’il pouvait défendre et possède une meilleure adresse extérieure.

Aux côtés de Strazel et " Wemby ", le capitaine facilitateur Nicolas Batum, le pivot défenseur Rudy Gobert et l’arrière Evan Fournier ont disputé le plus de minutes face à la sélection asiatique, et la prolongation.

La rencontre face au Japon a d’ailleurs marqué le retour à un bon niveau de Fournier, auteur de quatorze points et six passes avec un pourcentage de réussite toutefois à améliorer (27,8). Avant Strazel, c’est lui qui rentre un tir à trois points après un pas de recul pour égaliser à 80-80 à 50 secondes du terme.

Ce début de hiérarchie devra être confirmé contre les Allemands, sûrs de leurs forces, qui seront " les favoris " selon Albicy: " Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui les sous-estiment. Ils sont complets, organisés, beaucoup plus en place que nous. Chacun connaît son rôle. C’est une équipe très dangereuse. Ils ont des leaders qui sont très forts. C’est eux les favoris sur ce match, clairement. On aime bien être aussi outsiders. "

Les Allemands " sont en place " 

Emmenée par le trublion Dennis Schröder ainsi que les frères Moritz et Franz Wagner, la Mannschaft a également gagné ses deux premiers matches, sans être impériale mais sans douter non plus.

Les deux équipes se sont affrontées deux fois en matches de préparation: les Bleus l’ont emporté facilement à Cologne (90-66) contre une sélection privée de plusieurs cadres, avant de tomber à Montpellier (70-65) sans Wembanyama.

Le sélectionneur Vincent Collet relativise les performances des matchs amicaux contre leurs adversaires, insistant sur le fait qu’il ne faut surtout pas se fier aux deux matchs amicaux disputés contre eux.

Dans leurs premiers matches, et surtout dans celui contre Team USA quelques jours auparavant (défaite 92-88 en préparation, NDLR), on constate qu’ils sont en place.

C’est une équipe qui, depuis trois ans, reste la même, bénéficiant de cette expérience avec de très grands joueurs, dont le meneur de jeu (Schröder, NDLR), probablement l’un des meilleurs au monde en compétition Fiba.

Le défi est de taille pour ces Bleus qui se cherchent toujours. Après la pluie japonaise, le beau temps allemand?

Avec AFP

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