À l’occasion de la quatrième commémoration de l’explosion au port de Beyrouth, survenue le 4 août 2020, de nombreuses personnalités politiques de la scène locale se sont exprimées sur les réseaux sociaux.

L’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a affirmé que seul le rétablissement de la vérité sur " le crime du port" peut rendre justice aux victimes et "redonner de l’éclat à Beyrouth".

Pour sa part, l’ancien vice Premier ministre, Ghassan Hasbani, a assuré que la justice sera rétablie, bien qu’après un certain temps, soulignant qu’elle peut se présenter "sous différentes formes".

"Il est temps que la vérité soit révélée et que la justice soit rendue dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth, en guise de réparation pour les martyrs, les blessés, les personnes touchées, et pour tous les Libanais", a déclaré le chef du Parti socialiste progressiste, Teymour Joumblatt.

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, a insisté sur la nécessité de "faire toute la lumière sur cette affaire, en toute responsabilité et sans politisation".

Par ailleurs, Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, a appelé les juges du Liban, en particulier ceux concernés par l’enquête sur l’explosion au port, "à faire leur travail et à publier l’acte d’accusation". "Sinon, ils devraient avoir honte et rentrer chez eux", a-t-il lancé.

Selon lui, il y aurait un croisement d’intérêts, à la fois internes et externes, qui empêcherait la vérité d’être dévoilée. Par conséquent, M. Bassil a estimé que "l’affaire va bien au-delà de la négligence et du manquement aux exigences professionnelles".

Le parti Kataëb a, de son côté, rappelé que "la justice est paralysée et la responsabilité, absente", et ce, quatre ans après l’explosion au port.

"Il s’agit de la question nationale qu’on ne peut oublier malgré l’intimidation, la manipulation, l’absence d’un État pris en otage et un système judiciaire impuissant et paralysé", peut-on lire dans le communiqué.