Alors que des pourparlers en vue d’une trêve à Gaza et d’une libération des otages par le Hamas devraient être relancés le 15 août au Caire, la guerre entre le Hamas et Israël est entrée dans son 11e mois sur fond de craintes d’escalade militaire généralisée au Moyen-Orient.

En attendant, les prévisions vont bon train concernant des représailles iraniennes contre Israël après l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, le 31 juillet à Téhéran, imputé à Israël par l’Iran. La veille, Fouad Chokr, responsable militaire du Hezbollah et proche conseiller de Hassan Nasrallah, avait été tué dans une frappe israélienne survenue à Haret Hreik au cœur du bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth .

Une frappe conjointe avant la relance des pourparlers de trêve au Caire?

Pour CNN, la chaîne d’information américaine en continu, "les services de renseignement israéliens pensent que le Hezbollah lancera une attaque aujourd’hui lundi 12 août et que l’Iran lancera une attaque quelques heures plus tard". Même son de cloche du site Web d’information américain Axios qui précise que les services de renseignement israéliens pensent toujours que le Hezbollah est susceptible d’attaquer en premier et que l’Iran pourrait ensuite se joindre à lui en lançant une attaque directe.

De son côté, l’Israeli Broadcasting Corporation (IBC), a indiqué que l’Iran et le Hezbollah "devraient réagir dans les prochains jours". Le radiodiffuseur national d’Israël a souligné, dimanche (hier), que "le système de sécurité israélien se préparait intensivement à une attaque iranienne qui pourrait être plus importante que l’attaque de missiles lancée par l’Iran le 13 avril dernier".

Quid d’une attaque iranienne directe contre Israël?

Un autre son de cloche circule dans la presse internationale indiquant que l’Iran pourrait frapper "directement Israël".

Pour Axios, qui relayait "des informations mises à jour par les services de renseignement israéliens, l’Iran est sur le point d’attaquer directement Israël en représailles à l’assassinat d’Ismaïl Haniyé" et "il est probable qu’il le fasse dans les prochains jours, ont déclaré à Axios deux sources ayant une connaissance directe du dossier".

Cette attaque pourrait survenir "avant les négociations sur l’accord de cessez-le-feu (…) prévues le 15 août, ce qui pourrait mettre en péril les négociations à un moment où les responsables israéliens ont qualifié de "maintenant ou jamais" un éventuel accord entre Israël et le Hamas".

Toutefois, Axios tempère ses informations ajoutant que "l’une des sources ayant une connaissance directe des renseignements a déclaré que la situation était toujours fluide" sans donner plus d’indications.

Divisions en Iran retardant la frappe?

Toujours selon Axios, la semaine dernière, les services de renseignement israéliens pensaient que "l’Iran n’avait pas encore décidé du moment et de la nature de sa réponse et que la pression internationale et les débats internes pourraient pousser le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, à reporter, à restreindre ou à minimiser les représailles contre Israël".

Et d’ajouter: "Le débat interne en Iran continue et il est possible que la prise de décision iranienne change encore, a aussi déclaré une source ayant une connaissance directe des renseignements".

Pour Axios, "le Corps des gardiens de la révolution Islamique fait pression pour une réponse plus sévère et plus large que l’attaque du 13 avril (…) et comprendrait le lancement de missiles et de drones sur des cibles militaires dans le centre d’Israël, y compris à proximité de centres de population civile. (…) Mais le nouveau président iranien et ses conseillers pensent qu’une escalade régionale maintenant ne servirait pas les intérêts de l’Iran, a déclaré la source".

Semaine décisive?

Toutes les sources diplomatiques internationales s’accordent à dire que "les résultats de la semaine à venir (celle-ci) indiqueront si la région va s’enfoncer encore plus profondément dans la crise et dans une guerre perpétuelle qui s’étend – ou si, pour la première fois depuis le 7 octobre, il y aura un changement de cap significatif".

Le résultat "pourrait façonner l’héritage du président américain Joe Biden", ajoutent-elles.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dimanche, lors d’une visite effectuée à une unité des Forces de défense israéliennes: "L’Iran et le Hezbollah menacent de nous nuire d’une manière jamais vue auparavant." "J’espère qu’ils vont repenser (leur projet) et ne pas conduire à l’éclatement de la guerre sur des fronts supplémentaires. Nous ne voulons pas cela, mais nous devons être prêts", a conclu M. Gallant.

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