Mark Smith, un diplomate britannique en poste en Irlande a démissionné pour dénoncer les ventes d’armes du Royaume-Uni à Israël, qu’il estime susceptibles de contribuer à des crimes de guerre. 

Un diplomate britannique en poste en Irlande a démissionné pour critiquer les ventes d’armes du Royaume-Uni à Israël, estimant que le ministère britannique des Affaires étrangères " pourrait être complice de crimes de guerre ", a-t-on appris lundi.

Il n’y a " aucune justification à la poursuite des ventes d’armes du Royaume-Uni à Israël ", a écrit Mark Smith dans son e-mail de démission envoyé à des collègues et diffusé sur les réseaux sociaux.

Il était en poste à l’ambassade britannique à Dublin, où il était deuxième secrétaire spécialisé dans les questions de terrorisme, un poste relativement subalterne au sein du ministère des Affaires étrangères. Il se décrit par ailleurs comme un expert en politique de vente d’armes.

Mark Smith a expliqué dans un communiqué avoir " écrit au ministre des Affaires étrangères pour l’informer de (sa) démission et l’exhorter à revoir d’urgence l’approche britannique de la situation à Gaza ", selon la BBC lundi.

" Chaque jour, nous sommes les témoins d’exemples clairs et incontestables de crimes de guerre et de violations du droit humanitaire international à Gaza perpétrés par l’État d’Israël ", a écrit M. Smith dans son mail de démission.

Il a accusé le gouvernement britannique de ne pas disposer d’une licence d’autorisation d’exportations d’armes " solide et transparente ". Ses inquiétudes concernant la légalité des ventes d’armes à Israël qu’il a soulevées " à tous les niveaux " du ministère des Affaires étrangères ont été " ignorées ", a-t-il affirmé.

Contacté par l’AFP, le ministère n’a pas souhaité commenter sa démission.

" Le gouvernement s’est engagé " au respect du droit international, a dit un porte-parole.

" Nous avons clairement dit que nous n’exporterons pas de pièces susceptibles d’être utilisées pour commettre ou faciliter une violation grave du droit humanitaire international ", a ajouté le porte-parole.

Après avoir pris ses fonctions début juillet, le chef de la diplomatie britannique David Lammy a demandé un examen pour déterminer si les licences d’exportation d’armes délivrées par le Royaume-Uni à Israël risquaient de faciliter des violations du droit humanitaire international.

" Nous fournirons une mise à jour dès que ce processus d’examen sera terminé ", a déclaré le ministère dans son communiqué.

David Lammy a déjà indiqué qu’il n’y aurait pas d' "interdiction générale " des ventes d’armes à Israël, mais qu’il " examinerait les questions relatives aux armes offensives à Gaza ".

AFP