Une nouvelle vague de frappes russes a causé la mort d’au moins quatre personnes en Ukraine, ciblant des infrastructures énergétiques et des zones résidentielles. L’attaque massive, qualifiée de l’une des plus importantes depuis le début du conflit, a conduit à des coupures d’électricité et à des alertes aériennes à travers le pays.

L’Ukraine a annoncé, mardi, avoir abattu cinq missiles et 60 drones russes au cours d’une seconde nuit consécutive d’attaque aérienne massive, qui a fait au moins quatre morts.

Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 91 "engins d’attaque", à savoir dix missiles de différents types et 81 drones Shahed de conception iranienne, au lendemain de la plus grosse vague de frappes aériennes depuis des semaines.

"Malheureusement, malgré le travail efficace de notre défense aérienne, quatre personnes ont été tuées et 16 blessées", a dit mardi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.

"Les crimes contre l’humanité ne peuvent être commis en toute impunité", a-t-il ajouté, accusant Moscou d’avoir visé "les civils et les infrastructures".

Les quatre morts ont été enregistrées dans les régions de Zaporijjia et de Kryvyï Rig, dans le sud-est de l’Ukraine.

"Les opérations de secours sont en cours sur les sites des frappes et des chutes de débris dans les régions d’Ukraine qui ont été attaquées par la Russie la nuit dernière", a assuré Volodymyr Zelensky.

Lundi, des frappes "massives" de missiles et drones russes avaient déjà visé les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, faisant déjà au moins quatre morts et obligeant les autorités à imposer des coupures de courant.

L’Ukraine a abattu 201 des 236 engins aériens lancés par la Russie, a indiqué Mykola Olestchouk, commandant des forces aériennes ukrainiennes, dénonçant "la plus grosse attaque de missiles" depuis le début de la guerre.

Le ministère allemand des Affaires étrangères a accusé la Russie de "tenter de détruire l’approvisionnement" en électricité de l’Ukraine.

Le Premier ministre indien Narendra Modi, en déplacement la semaine dernière en Ukraine, a échangé lundi avec Joe Biden et répété sa volonté de "paix et de stabilité", selon la diplomatie indienne. Le président américain a, lui, salué "le message de paix et le soutien humanitaire constant à l’Ukraine" livré par M. Modi, d’après la Maison Blanche.

Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à autoriser son pays à utiliser leurs armes à longue portée contre la Russie, ce qu’ils refusent pour l’heure.

L’offensive surprise lancée par Kiev dans la région russe de Koursk, début août, vise à "compenser" ce manque de portée, a-t-il dit.

Certains des missiles lancés de Russie lundi l’ont été depuis les espaces aériens de Koursk, Belgorod et d’autres régions russes frontalières, ainsi que la Crimée, annexée par la Russie en 2014, a ajouté le président.

Grossi à Koursk

Du côté russe, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé mardi à la centrale nucléaire russe de Koursk pour évaluer la situation, après le lancement d’une offensive ukrainienne surprise dans la région.

L’agence russe du nucléaire, Rosatom, a confirmé son arrivée à une équipe de l’AFP se trouvant à Kourtchatov, ville située tout près de la centrale.

Dans un communiqué, Rafael Grossi a affirmé lundi vouloir "évaluer de façon indépendante ce qui se passe", ajoutant que "la sécurité de toutes les centrales nucléaires" était "une question centrale" pour l’AIEA.

Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine il y a deux ans et demi, l’agence met régulièrement en garde contre le risque d’accident nucléaire dû aux combats à proximité de centrales.

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