Une délégation parlementaire du bloc de la République forte (Forces libanaises-FL) a remis, lundi, une lettre au Premier ministre sortant, Najib Mikati, l’appelant "à lever les obstacles qui empêchent le juge d’instruction, Tarek Bitar, de mener à bien son enquête sur la double explosion du port de Beyrouth", survenue le 4 août 2020.

Lors d’une visite menée lundi auprès de M. Mikati au Grand Sérail, les députés FL ont souligné que leur confiance dans ce dossier repose "sur la position courageuse de l’actuel procureur de la République par intérim, le juge Jamal Hajjar, afin qu’il revienne sur les circulaires émises par son prédécesseur, le juge Ghassan Oueïdate".

Dans une déclaration prononcée par M. Hasbani au nom de la délégation, à l’issue de cette réunion, il a déclaré que "plus de quatre ans se sont écoulés depuis la double explosion du port de Beyrouth et la vérité n’a toujours pas été révélée. L’enquête se heurte à de multiples obstacles et entraves".

Et de poursuivre que son groupe parlementaire demande la formation d’une commission d’enquête internationale et exige que le système judiciaire libanais mène à bien les enquêtes. M. Hasbani a demandé que les autorités libanaises compétentes lèvent les obstacles administratifs et procéduraux auxquels le système judiciaire est confronté pour accomplir son travail et rendre justice, affirmant que l’enquête est au point mort.

Pourquoi une lettre sollicitant M. Mikati?

L’ancien vice-Premier ministre Ghassan Hasbani a exposé les raisons motivant l’envoi d’une lettre à M. Mikati, soulignant l’appel du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à des enquêtes sans interférence politique dans l’affaire de l’explosion du port de Beyrouth. M. Hasbani a affirmé que la justice dans cette affaire est une responsabilité nationale critique touchant à la sécurité et à l’intérêt nationaux. Il a rappelé l’obligation constitutionnelle du Conseil des ministres d’intervenir en cas d’enjeu crucial pour la nation. Le député FL a pressé M. Mikati, en tant que Premier ministre sortant, d’assumer ses devoirs constitutionnels en ordonnant une réunion immédiate du ministre de la Justice et du Conseil supérieur de la magistrature pour progresser dans l’enquête conformément à la loi sur la justice.

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