Israël a liquidé, vendredi, un des chefs militaires du Hezbollah, Ibrahim Akil, membre du Conseil jihadiste et chef de la force d’élite, al-Radwan, dans une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth.
Ce dernier aurait succédé à Fouad Chokor, chef militaire du Hezbollah tué par Israël fin juillet, dans une frappe qui avait également ciblé le même secteur.
Une source proche du Hezbollah avait d’abord affirmé à l’AFP que le chef de la force Al-Radwan, l’unité d’élite de la formation libanaise pro-iranienne, avait été tué dans la frappe.
"La frappe israélienne a visé le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué", a ajouté la source. Ce responsable du Hezbollah était recherché par les États-Unis.
En soirée, le Hezbollah n’avait toujours pas infirmé ou confirmé la mort de son chef militaire.
L’armée israélienne a confirmé sa mort peu avant 19h. " L’armée israélienne a liquidé le dénommé Ibrahim Akil, chef des opérations du Hezbollah, le commandant effectif de la force al-Radwan et responsable du plan d’invasion de la Galilée, élaborée par cette formation ", a écrit le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, sur son compte X.
Selon lui, Akil a été " éliminé avec d’autres hauts commandants des opérations du Hezbollah et de la force al-Radwan ". Il a accusé ces derniers d’ " être les instigateurs d’un plan d’invasion de la Galilée qui consistait à attaquer des villages de ce secteur et de tuer des civils, dans le cadre d’une opération similaire à celle menée par le Hamas le 7 octobre " 2023 contre des Kibboutz israéliens non loin de Gaza.
Avichay Adraae a publié une sorte de biographie militaire d’Ibrahim Akil, avant d’annoncer que l’armée israélienne continuera d' "oeuvrer pour dépouiller le Hezbollah de toutes ses capacités et protéger la population israélienne ".
L’aviation israélienne a mené vendredi, à 16h, un raid contre le quartier Jamous de la banlieue sud de Beyrouth, près de la mosquée Al-Qaem, où plusieurs explosions ont été entendues.
Des colonnes de fumée s’élevaient du secteur où quatre immeubles auraient été visés par un avion de chasse de type F35, selon des informations préliminaires. L’un d’eux a été entièrement détruit.
🔴Raid israélien " ciblé " sur la banlieue de Beyrouth
L’aviation israélienne a mené jeudi à 16h un raid contre le quartier Jamous de la banlieue sud de #Beyrouth où plus d’une explosion a été entendue.
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— Ici Beyrouth (@Icibeyrouthnews) September 20, 2024
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, qui a confirmé la frappe, a annoncé qu’un "raid ciblé a été mené", soulignant que "les détails seront fournis ultérieurement".
Sur les lieux, les équipes de secours s’efforçaient de dégager les victimes, dont des enfants, des femmes et des personnes du troisième âge de sous les décombres de l’immeuble visé, selon les premières informations obtenues.
Le dernier bilan est de 12 tués et de 66 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. Des chiffres appelés toutefois à grimper en raison de l’importance du nombre de personnes portées disparues. Des appels à les retrouver étaient relayés sur les réseaux sociaux. Parmi elles, un grand nombre d’enfants.
Le raid aérien avait visé quatre immeubles, dont un a été entièrement détruit. Un deuxième l’était partiellement. Il a dû être évacué. D’importants dégâts ont été occasionnés aux deux autres.
Le Hezbollah a réagi en affirmant avoir bombardé une base des renseignements israéliens qu’il accuse d’être à l’origine des " assassinats ".
