Entre le Hezbollah et Israël, la fréquence des attaques s’intensifie et les tensions vont crescendo. Selon un bilan provisoire du ministère de la Santé, 51 morts et 220 blessés auraient été signalés dans les attaques perpétrées mercredi par l’État hébreu contre plusieurs localités libanaises.

Le Hezbollah a annoncé la mort de  combattants, " morts en martyrs sur la route de Jérusalem ". Il s’agit de Mohammed Hussein Ali al-Rabah, né en 1990, originaire de Temnine el-Faouqa, dans la Békaa, de Hussein Ahmed Aawali, né en 1974, originaire de Bourj el Barajneh, dans la banlieue sud de Beyrouth, de Abbas Ibrahim Charafeddine, né en 1977, originaire de Kfartebnite et de Ali Hassan Hammoud, né en 1990, originaire de Ghobeiry dans la banlieue sud de Beyrouth.

À Nabatiyé et notamment dans les régions de Kfar Remmane et Bir Salasel, les frappes israéliennes se multiplient. Dans le même caza, le village de Kfar Joz a été pris pour cible, ce qui a provoqué des dégâts dans l’hôpital gouvernemental. Une habitation à Safad el-Battikh a également été attaquée.

Deux raids ont visé Maaysara, dans le Kesrouan, au nord de Beyrouth, à 100 kilomètres de la frontière. Trois personnes auraient été tuées et une maison détruite. Il s’agit de la propriété d’un ancien combattant du Hezbollah, Ali Amro, ayant péri après une attaque israélienne au Liban-Sud, en août dernier. L’attaque israélienne aurait pris pour cible le responsable du Hezbollah pour le Mont-Liban et le Nord, Cheikh Mohammad Amro, or  sa mort n’a pas été confirmée, des informations ayant signalé qu’il n’était pas présent dans la maison ciblée.

Plusieurs raids ont également été effectués dans la matinée contre Nabatiyé, Iqlim al-Touffah, Toueiti, Sarafand, Zararia, Laboué, Nabi Othman, la vallée centrale de la Békaa, une zone limitrophe des installations pétrolières à Zahrani, la localité de Joun, le village de Armata et contre le Hermel, où l’on compte, à l’heure actuelle, 4 morts et 38 blessés. Les avions militaires israéliens ont, par ailleurs, franchi le mur du son à plusieurs reprises.

Les régions de Tebnine, Houmine, Roumine, Sawané, Qabrikha, Kantara, Nmeyriyé, Ansar, Aïtaroun et Bazouriyé ont, de plus, été prises pour cibles.

Le photojournaliste de la chaîne Al-Manar, Kamel Karaki, a également péri après des frappes aériennes israéliennes contre le village de Qantara.

Trois raids israéliens ont, par ailleurs, été menés contre la périphérie de Arnoun. Onze localités du secteur sud, dont Naqoura, Qleilé, Arabsalim et Habbouche, ont en outre été la cible d’une nouvelle série de frappes, tandis que les régions de Kfar Remmane, Jmeijmé, Froun et Sawané ont été bombardées. La Békaa n’a pas été épargnée non plus, avec des frappes contre Machghara, Douress et la plaine de Lebbaya.

À l’aube, les localités de Brital, Baalbeck, Haouch el-Rafqa, Khoder, Riyak, ainsi que les hauteurs de Nabi Chit et Jenta et la plaine de Saraïne et Laboué ont été visées.
Il convient de souligner aussi que l’autoroute entre Jiyeh et Saadiyate a été rouverte après avoir été bloquée dans la nuit de mardi à mercredi, en raison de l’accumulation de pierres et de gravats à la suite des frappes aériennes israéliennes contre Saadiyat, sur le littoral du Chouf.

En Israël, 30 roquettes lancées du Liban vers la Galilée ont été interceptées. Les sirènes d’alerte ont retenti mercredi matin, selon des informations rapportées par le Haaretz, dans la région de Zikhron Yaakov, au sud de Haïfa, ainsi que dans la région de Carmel, à l’est de la grande ville portuaire.

Selon l’armée israélienne, cinq roquettes tirées du Liban vers cette zone ont été interceptées, précisant qu’au moins une est tombée en territoire israélien. De son côté, le plus grand fournisseur de courant en Israël, Israel Electric Corporation, a annoncé qu’une de ses infrastructures stratégiques avait été ciblée par le Hezbollah, sans qu’aucun dégât ne soit signalé.

Revendiquant une attaque contre Tel-Aviv, le Hezbollah a publié un communiqué dans lequel il déclare avoir visé le quartier général du Mossad, dans la banlieue de Tel-Aviv, à l’aide d’un missile balistique de type Qader-1. Selon la formation pro-iranienne, il s’agit de l’infrastructure à l’origine de l’assassinat de ses commandants et de l’explosion des bipeurs et talkies-walkies survenue les 17 et 18 septembre dernier, par une attaque à distance.

Plus tôt dans la matinée, les sirènes d’alarme ont retenti à Tel-Aviv après le lancement depuis le Liban d’un missile sol-sol qui, selon un porte-parole de l’armée israélienne, a été intercepté par la défense aérienne.

Dans la nuit de mardi, marquée par de multiples frappes israéliennes contre des dizaines de localités au Liban-Sud, le Hezbollah a revendiqué une frappe sur la base d’Ilaniya, à l’est de Haïfa, avec une salve de missiles Fadi-1.

 

 

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