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L’envoyé du président français Emmanuel Macron pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, n’a apporté aucune proposition ou initiative nouvelles concernant l’échéance présidentielle lors de sa visite actuelle à Beyrouth.

Ceux avec qui il s’est entretenu mardi ont unanimement déclaré qu’il s’était contenté de les exhorter à élire un président dans les plus brefs délais, en raison de l’importance de cette démarche à l’heure où le Liban est confronté à une escalade militaire entre Israël et le Hezbollah.

Face à lui, le président de la Chambre, Nabih Berry, a une fois de plus, réitéré son appel au dialogue ou à des consultations parlementaires, en insistant sur le fait que ce processus devait précéder toute convocation à une séance électorale.

En d’autres termes, M. Berry campe sur sa position concernant le dialogue et n’a effectué aucun pas en avant, selon des sources qui ont suivi la visite.

Idem à Meerab. Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé que le premier pas devrait être franchi par M. Berry qui doit convoquer une séance électorale dont le quorum sera assuré, pour élire un chef de l’État.

En cas d’échec, un processus de consultation ou de dialogue pourrait être lancé au Parlement, selon les modalités décidées par les blocs parlementaires, de l’avis de M. Geagea.

De mêmes sources, on indique que M. Le Drian, qui ne s’oppose pas à la voie proposée par les Forces libanaises, n’a pas obtenu le feu vert de Nabih Berry. Ou du moins, ce dernier n’a pas exprimé de position claire à ce sujet et s’est contenté de dire qu’il en avait été informé il y a un certain temps sans pour autant y répondre.

Selon ces sources, certains ambassadeurs du Quintette misaient sur la visite de Jean-Yves Le Drian pour réaliser des avancées, au niveau de la présidentielle. Parmi eux, l’ambassadeur d’Arabe saoudite, Walid Boukhari.

Mais il semble que les parties libanaises, ou certaines d’entre elles, aient contrecarré cette volonté, malgré les nombreux messages qu’elles ont reçus, selon lesquels l’élection d’un président de la République devait avoir lieu dans les plus brefs délais, même en pleine guerre. Attendre le résultat des élections américaines, en novembre, comme certains semblent le prévoir, pourrait s’avérer risqué, car les événements actuels au Liban pourraient modifier de nombreux faits, rendant ainsi la situation politique interne plus complexe.

Cela pourrait inciter les pays de la région et leurs parrains internationaux à décider du sort politique du Liban, en fonction de ce qu’ils jugent bon eux-mêmes et non en fonction de ce que souhaitent les Libanais.

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