La vie ce sont des boucles qui se referment de temps à autre. De celles qu’on ne pensait pas refermer un jour. Des pointillés qui se rejoignent. Des "Mais à quoi je pensais!", "Où avais-je la tête!", "Mais c’est bien sûr".

Des choses qui prennent tout leur sens des années après. Des rébus résolus longtemps après.

Une vie de pointillés que l’on relit sans cesse, de boucles que l’on referme en permanence. Ce qui ne valait rien hier le vaut beaucoup plus aujourd’hui.

Cela prend du temps avant de saisir ces boucles, ces pointillés, toutes ces choses qui se connectent entre elles. Cela prend du temps avant de rentrer dans le cercle et sa certitude. Cela prend du temps avant d’arrêter d’avancer sans réfléchir. Sans se retourner pour relier les pointillés.

Vouloir aller toujours plus haut, plus loin, plus vite. Cela prend du temps avant de vouloir simplement aller. Aller toujours plus serein, curieux, soi-même. Cela prend du temps avant d’arrêter de voir la vie comme une échelle qu’il faut grimper plus haut et plus vite. Cela prend du temps pour découvrir la toile de fond qui se cache derrière tout ça. Pourquoi vouloir aller plus haut? Il y a tellement de sens possibles. Et chacun d’entre eux a un sens propre.

La vie ce sont des boucles. Pas une échelle. Une série de boucles qui se bouclent à leur rythme. Des années après, trouver la clé. Être patient. Connecter les histoires entre elles.

La vie c’est une série d’histoires qui s’influencent les unes avec les autres. Domino effect. Une série d’histoires personnelles. Des belles, des moins belles, des longues et des courtes. Des histoires.

La vie c’est simplement ça. Ça se construit comme ça, sur un ensemble de petites choses. Simples.

La vie c’est comme une randonnée à étapes. Il faut juste faire attention de ne pas remplir son sac à dos de choses superflues. Ne pas s’encombrer de superficiel. De paraître et de m’as-tu-vu.

Ça prend du temps avant de se délester de tout ça. Avant d’alléger son sac à dos de tout ça. Parce que finalement on ne transporte que soi-même et des petites histoires. Le reste, comment dire… c’est vrai, comment dire? Comment dire que la vie c’est surtout ça avant tout le reste? Ces découvertes évidentes, pourtant à retardement. Ces pointillés au long desquels il faut découper proprement. Ces histoires qui se connectent entre elles. Ce sac à dos qui se vide au fur à mesure qu’on avance. Qu’on comprend. Ces boucles bouclées. Au fil de toutes ces petites histoires de la vie. De nos vies. De notre vie.

La vie c’est ce temps qui va. Ce temps qui passe vite.

Est-ce la maturité? Est-ce la force de l’âge?

Je n’ai pas envie de vieillir. Je veux juste être heureuse au milieu de tout ça. Raconter toutes ces petites histoires passées et à venir. Comme un début. Comme une première fois à chaque fois.

Avancer. Dans le sens de la marche ou en vent contraire. Avancer dans un sens ou dans l’autre. Me fondre dans la masse. Devenir une passagère comme les autres. Prendre cet air conditionné. Celui de la première classe, avec internet et kit de jet-lag. Sans jamais prendre froid avec tous ces sens contraires. Le dos en avant et le vent dans le dos.

Ce n’est pas si facile.  Dans ce monde qui nous dépasse parfois.

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