" Seule la culture peut arrêter la guerre "
Les survivants de Marioupol
En s’y rendant, Anastasia se souvient avoir entendu " un tank russe frapper un immeuble ". Elle affirme avoir vu " de nombreux snipers " russes sur les toits.
Après presque deux mois de bombardements ininterrompus, peu de candidats à l’exil se sont pourtant manifestés. Soixante-dix-neuf au total, selon Mme Verechtchouk, quand environ 100.000 personnes vivraient encore dans la cité portuaire.
" Les gens ne savaient pas si la rumeur était vraie ", explique Anastasia.
" Devant les journalistes russes, on nous a demandé qui voulait aller en Russie ", indique une autre passagère, une vieille dame coiffée d’un bonnet beige. " Personne n’a levé la main. Qu’ils crèvent ! "
Un bus, sur les quatre présents à Marioupol, est pourtant parti vers la Russie, affirme Anastasia, sans plus d’indication sur le nombre de personnes qui sont montées à bord.
Pour les 79 arrivés jeudi à Zaporijjia, avait alors démarré un périple de plus de 24 heures, quand trois sont normalement nécessaires pour parcourir les 225 kilomètres entre les deux villes.
" Nous connaissions le chemin mais nous ne reconnaissions aucun lieu. Nous ne savions pas si allions arriver en Ukraine. A un moment, nous avons pensé qu’ils nous amenaient en Russie ", se souvient Anastasia. A l’intérieur des cars, " les gens étaient désespérés ".
L’angoisse prend définitivement fin à Zaporijjia. Certains fondent en larmes. Valentina Grintchouk, petit bout de femme de 73 ans chaussée de pantoufles et au manteau noir troué, se met quant à elle à étreindre et embrasser tous ceux qu’elle rencontre.
Vers une nouvelle vie en France
A Lviv, l’enchaînement continu des funérailles
La vie reprend timidement autour de Kiev
Tanya et Anastasia, miraculées du front Sud
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi soir le début de l’offensive russe contre l’Est de l’Ukraine, celle-ci semble avoir démarré un peu plus tôt sur le front Sud, dont Mala Tokmatchka et Orikhiv ne sont distantes que de quelques dizaines de kilomètres.
Dans un parc de Lviv, la Pologne a construit un village de maisons en préfabriqué pour les déplacés
Un convoi de véhicules de lutte contre les incendies et de matériel de secours, don de la France à l’Ukraine, arrive au hub humanitaire de Suceava en Roumanie, près de la frontière ukraino-roumaine, le 18 avril 2022. Après un voyage de 2 500 km à travers cinq pays, ce convoi de 40 véhicules chargés de 50 tonnes de matériel de secours sont arrivés à la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine où ce matériel sera remis aux secouristes ukrainiens. Une centaine de sapeurs-pompiers ont transporté 12 véhicules de pompiers et 12 véhicules de secours personnels. Près de 50 tonnes de matériel, parmi lesquels des outils de localisation des victimes dans les décombres, des coussins de levage ou encore du matériel de lutte contre les feux de carburant, seront remis à la sécurité civile ukrainienne. Il s’agit du deuxième convoi, après celui parti en mars, de la Sécurité civile en coordination avec le centre de gestion de crise du ministère de l’Intérieur (CDCS), en lien avec leurs homologues européens et ukrainiens. " Les équipements permettront de reconstituer les stocks des services de sécurité civile ukrainiens dans les régions bombardées par les Russes ", a déclaré à l’AFP le directeur adjoint du CDCS, Alexis Le Cour Grandmaison. Au total, " 29 pompiers ukrainiens sont morts dans l’incendie, des dizaines de casernes (ont été) complètement ou partiellement détruites ainsi que 300 véhicules détruits ou endommagés par l’armée russe ", a-t-il précisé. (AFP)