Un accord dans l’impasse
Les États-Unis ont semblé lundi adresser une fin de non-recevoir à une demande-clé de l’Iran pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien. Le blocage porte notamment sur l’exigence iranienne de retirer les Gardiens de la révolution, armée d’élite de l’Iran, de la liste des " organisations terroristes étrangères " de Washington.
Cette sanction, décidée par les États-Unis sous la présidence de Donald Trump après qu’il eut claqué la porte en 2018 de l’accord sur le nucléaire, est officiellement distincte du dossier atomique. Mais la droite américaine et Israël ont mis en garde Washington contre une telle décision. Israël s’oppose a un possible retour à l’accord international de 2015 encadrant le programme nucléaire de l’Iran.
L’actuel président américain Joe Biden veut lui revenir dans l’accord à condition que l’Iran renoue avec ses engagements. Selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, " il n’est pas certain " qu’un compromis sur le nucléaire soit encore possible, et Washington se prépare à tous les " scénarios ".
Un certain pessimisme semble aussi régner côté iranien. " Il y a plus d’un sujet en suspens entre l’Iran et les Etats-Unis. Les messages transmis par l’intermédiaire " du négociateur de l’Union européenne Enrique Mora " ces dernières semaines, avant et après sa visite à Téhéran, sont loin de représenter les solutions permettant de parler d’un accord ", a ainsi déclaré à le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.
Les pasdarans plus audacieux
Le président iranien Ebrahim Raïssi a mis en garde Israël lundi contre toute action visant l’Iran, lors d’un discours devant des militaires à l’occasion de la Journée de l’armée à Téhéran. Une cérémonie qui met à l’honneur les pasdarans, Gardiens de la révolution islamique d’Iran.