©Le skipper Charlie Dalin effectue des réglages, à bord de son monocoque "Apivia", le 7 juillet 2022 au large de Concarneau, en guise de préparation pour la Route du Rhum, transatlantique en solitaire entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre (départ le 6 novembre). Loïc Venance/AFP/ARCHIVES
Les pieds sur son voilier mais l'esprit tourné vers le prochain Vendée Globe, le skipper Charlie Dalin, deuxième de l'édition 2020/2021, s'inspire de ses sorties en mer pour "inventer" un bateau volant dernière génération.
Blouson noir floqué "Apivia" assorti à ses voiles, télécommande du pilote automatique autour du cou, le marin caracole sur son monocoque de 18 mètres, du pont aux voiles, suspendu aux cordages.
Au large de Concarneau (Finistère), Charlie Dalin navigue à la recherche d'idées pour optimiser son prochain engin, de l'ergonomie du cockpit aux dimensions des foils, appendices latéraux qui permettent au bateau de "voler" sur l'eau.
Tout en se préparant à la Route du Rhum, transatlantique en solitaire (départ le 6 novembre) et son ultime course à la barre du voilier avec lequel il a participé à son premier Vendée Globe en 2020/2021, il scrute ses performances pour mieux les améliorer.
Son nouvel Imoca --bateaux stars du Vendée Globe-- sera mis à l'eau en mai 2023 et devrait lui permettre, en théorie, de gagner "environ un jour et demi" sur sa prochaine course autour du monde en solitaire. Il avait bouclé la dernière en 80 jours et 6 heures de mer.
En tête pendant une grande partie du tour du monde, il avait franchi premier la ligne d'arrivée, mais avait été classé deuxième une fois les compensations horaires prises en compte à la suite du sauvetage d'un concurrent naufragé.
"Vue le dénouement du dernier, mon histoire avec le +Vendée+ n'est pas terminée", sourit le skipper, qui prendra le départ "pour gagner".
Concurrence
Les caractéristiques de son nouveau bateau sont définies selon les contraintes de la course reine, ses vents contraires et ses "grosses mers".
"Chaque course a ses spécificités. Si on veut remporter le Vendée Globe, il faut une coque faite pour naviguer aussi bien dans l'océan Indien que Pacifique. Si on voulait à tout prix remporter la Route du Rhum, on se focaliserait seulement sur les conditions météo de l'Atlantique", explique Charlie Dalin, vainqueur 2019 de la Transat Jacques Vabre.
Les rapports de courses, qui traquent sa vitesse tout au long des itinéraires, lui permettent a posteriori de cibler les points géographiques où il a été moins performant.
De son dernier tour du monde, il retient qu'il faut mieux faire quand le vent souffle de l'arrière et des côtés.
Des avancées techniques du nouvel engin, il ne peut "rien dire", s'excuse-t-il: la concurrence est féroce, les innovations précieuses.
Architecte naval de formation, Charlie Dalin est "énormément impliqué" dans "toutes les phases de la conception", étudie les plans et les pièces dessinées en 3D.
Sur ces bateaux de compétition, "seuls le mât, la bôme (qui oriente la grand-voile) et la quille sont standardisés: le reste, il faut l'inventer."
Le confort, "dernière priorité"
Une douzaine de personnes travaillent sur la conception du voilier, une quinzaine sur sa construction. Quand il n'est pas en mer, Charlie Dalin arpente le chantier de Port-la-Forêt.
"C'est un peu comme pour une maison: l'architecte travaille notamment en fonction des goûts et des habitudes de ceux qui l'occuperont", compare Charlie Dalin.
De son bateau actuel, il gardera le cockpit fermé qui, s'il lui enlève "un peu de visibilité", le protège des intempéries lors de manoeuvres qui prennent parfois plus de quarante minutes.
Assis sur un strapontin, les mains agrippées à des courroies et les pieds posés sur un bout (corde) jaune, Charlie Dalin mime la "position de sécurité" qu'il peut garder pendant "des heures" quand la mer est démontée.
A côté de lui, un étroit espace vide est réservé au pouf qu'il installe pour ses siestes sporadiques. Sur le nouveau bateau, le confort restera la "dernière priorité".
Sorti des chantiers en 2018, l'ancien sera vendu l'an prochain au team Banque Populaire et prendra le départ du prochain Vendée Globe, en 2024, avec à la barre Clarisse Crémer, douzième de la dernière édition.
Blouson noir floqué "Apivia" assorti à ses voiles, télécommande du pilote automatique autour du cou, le marin caracole sur son monocoque de 18 mètres, du pont aux voiles, suspendu aux cordages.
Au large de Concarneau (Finistère), Charlie Dalin navigue à la recherche d'idées pour optimiser son prochain engin, de l'ergonomie du cockpit aux dimensions des foils, appendices latéraux qui permettent au bateau de "voler" sur l'eau.
Tout en se préparant à la Route du Rhum, transatlantique en solitaire (départ le 6 novembre) et son ultime course à la barre du voilier avec lequel il a participé à son premier Vendée Globe en 2020/2021, il scrute ses performances pour mieux les améliorer.
Son nouvel Imoca --bateaux stars du Vendée Globe-- sera mis à l'eau en mai 2023 et devrait lui permettre, en théorie, de gagner "environ un jour et demi" sur sa prochaine course autour du monde en solitaire. Il avait bouclé la dernière en 80 jours et 6 heures de mer.
En tête pendant une grande partie du tour du monde, il avait franchi premier la ligne d'arrivée, mais avait été classé deuxième une fois les compensations horaires prises en compte à la suite du sauvetage d'un concurrent naufragé.
"Vue le dénouement du dernier, mon histoire avec le +Vendée+ n'est pas terminée", sourit le skipper, qui prendra le départ "pour gagner".
Concurrence
Les caractéristiques de son nouveau bateau sont définies selon les contraintes de la course reine, ses vents contraires et ses "grosses mers".
"Chaque course a ses spécificités. Si on veut remporter le Vendée Globe, il faut une coque faite pour naviguer aussi bien dans l'océan Indien que Pacifique. Si on voulait à tout prix remporter la Route du Rhum, on se focaliserait seulement sur les conditions météo de l'Atlantique", explique Charlie Dalin, vainqueur 2019 de la Transat Jacques Vabre.
Les rapports de courses, qui traquent sa vitesse tout au long des itinéraires, lui permettent a posteriori de cibler les points géographiques où il a été moins performant.
De son dernier tour du monde, il retient qu'il faut mieux faire quand le vent souffle de l'arrière et des côtés.
Des avancées techniques du nouvel engin, il ne peut "rien dire", s'excuse-t-il: la concurrence est féroce, les innovations précieuses.
Architecte naval de formation, Charlie Dalin est "énormément impliqué" dans "toutes les phases de la conception", étudie les plans et les pièces dessinées en 3D.
Sur ces bateaux de compétition, "seuls le mât, la bôme (qui oriente la grand-voile) et la quille sont standardisés: le reste, il faut l'inventer."
Le confort, "dernière priorité"
Une douzaine de personnes travaillent sur la conception du voilier, une quinzaine sur sa construction. Quand il n'est pas en mer, Charlie Dalin arpente le chantier de Port-la-Forêt.
"C'est un peu comme pour une maison: l'architecte travaille notamment en fonction des goûts et des habitudes de ceux qui l'occuperont", compare Charlie Dalin.
De son bateau actuel, il gardera le cockpit fermé qui, s'il lui enlève "un peu de visibilité", le protège des intempéries lors de manoeuvres qui prennent parfois plus de quarante minutes.
Assis sur un strapontin, les mains agrippées à des courroies et les pieds posés sur un bout (corde) jaune, Charlie Dalin mime la "position de sécurité" qu'il peut garder pendant "des heures" quand la mer est démontée.
A côté de lui, un étroit espace vide est réservé au pouf qu'il installe pour ses siestes sporadiques. Sur le nouveau bateau, le confort restera la "dernière priorité".
Sorti des chantiers en 2018, l'ancien sera vendu l'an prochain au team Banque Populaire et prendra le départ du prochain Vendée Globe, en 2024, avec à la barre Clarisse Crémer, douzième de la dernière édition.
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