©Jordan Peele- Crédit Photo: Valérie Macon/AFP
Dans son dernier film Nope, le maître des films d’horreur satiriques Jordan Peele passe au scalpel nos obsessions modernes, du désir de reconnaissance au spectacle permanent offert par les réseaux sociaux.
Pour l’occasion, le scénariste-réalisateur oscarisé, qui a remis au goût du jour ce genre cinématographique avec Get Out et Us, renoue avec Daniel Kaluuya, lui-même titulaire de deux Oscars. L’acteur britannique incarne dans Nope OJ, un dresseur de chevaux saisi d’épouvante lorsque des phénomènes mystérieux apparaissent dans le ciel au-dessus de son ranch californien. OJ et sa sœur Emerald, jouée par Keke Palmer, sont dès lors tiraillés entre leur peur de l’incompréhensible et une terrible envie d’accéder à la gloire et à la richesse en capturant ces scènes irréelles pour les diffuser sur les réseaux sociaux.
Dans cette histoire, « le vrai méchant c’est notre addiction à l’attention et au spectacle, et l’incapacité qui en découle de pouvoir réagir en temps réel », a déclaré Keke Palmer sur le tapis rouge d’Hollywood où le film était présenté cette semaine. « Ce n’est pas différent des gens qui ralentissent sur l’autoroute pour voir un accident. Personne n’appelle les secours, mais tout le monde s’arrête pour regarder », estime l’actrice. « C’est ça la véritable horreur qui est le propos de notre film ».
Nope, qui sort vendredi aux États-Unis et le 10 août en France, développe des thèmes chers à Jordan Peele qu’il avait déjà explorés en 2017 dans sa surprenante dénonciation du racisme Get Out. Ce succès, tourné pour moins de 5 millions de dollars, a rapporté 255 millions en salles, et accessoirement un Oscar du meilleur scénario original à Jordan Peele. L’auteur avait réédité avec Us, devenant du même coup l’un des réalisateurs les plus en vue d’Hollywood.
Crédit photo: Valérie Macon/AFP
Les studios Universal Pictures avaient tellement confiance dans le dernier projet du réalisateur qu’ils ont décidé d’ouvrir une attraction permanente tirée de Nope dans leur parc à thèmes d’Hollywood, le jour même de la sortie du film dans les salles américaines. « C’est une première », assure Jon Corfino, responsable d’Universal Creative qui a conçu cette attraction.
Elle a été réalisée grâce au décor bâti dans Nope pour Jupiter’s Claim, un parc d’attractions fictif sur le thème du western, très présent dans le film. Ce décor a été soigneusement démonté à la fin du tournage dans le désert californien puis transporté à Los Angeles pour être remonté sur le site d’Universal.
« Ce décor est celui qui a réellement été utilisé lors du tournage » par Jordan Peele, « c’est exactement sa vision », insiste M. Corfino. En écho ironique aux thèmes de Nope, les visiteurs du parc qui s’offrent le « tour VIP » auront le droit de se promener dans les rues - factices, mais ultra-réalistes - de Jupiter’s Claim pour prendre des selfies et autres vidéos TikTok devant le saloon, le bureau du shérif ou l’atelier des chercheurs d’or. Ce décor devient le dernier ajout au célèbre « tour des studios » proposé par Universal dans son parc à thème, où les touristes circulent au milieu des hangars de tournage et décors ayant servi pour Jaws de Steven Spielberg ou Psycho d’Alfred Hitchcock.
« Jordan Peele a sa place au sein de cette dynastie » de cinéastes, relève Jon Corfino. Nope connaîtra-t-il autant de succès que Get Out ou Us ? Les premières critiques sont mitigées, mais la force du film est que chacun peut y voir des choses se rapportant à son expérience personnelle, selon l’acteur Brandon Perea. « Il y a un million d’histoires et des métaphores que chaque membre du public peut percevoir différemment. Vous le prenez comme vous voulez, et je pense que c’est ça qui est super », dit-il.
AFP
Pour l’occasion, le scénariste-réalisateur oscarisé, qui a remis au goût du jour ce genre cinématographique avec Get Out et Us, renoue avec Daniel Kaluuya, lui-même titulaire de deux Oscars. L’acteur britannique incarne dans Nope OJ, un dresseur de chevaux saisi d’épouvante lorsque des phénomènes mystérieux apparaissent dans le ciel au-dessus de son ranch californien. OJ et sa sœur Emerald, jouée par Keke Palmer, sont dès lors tiraillés entre leur peur de l’incompréhensible et une terrible envie d’accéder à la gloire et à la richesse en capturant ces scènes irréelles pour les diffuser sur les réseaux sociaux.
Dans cette histoire, « le vrai méchant c’est notre addiction à l’attention et au spectacle, et l’incapacité qui en découle de pouvoir réagir en temps réel », a déclaré Keke Palmer sur le tapis rouge d’Hollywood où le film était présenté cette semaine. « Ce n’est pas différent des gens qui ralentissent sur l’autoroute pour voir un accident. Personne n’appelle les secours, mais tout le monde s’arrête pour regarder », estime l’actrice. « C’est ça la véritable horreur qui est le propos de notre film ».
Nope, qui sort vendredi aux États-Unis et le 10 août en France, développe des thèmes chers à Jordan Peele qu’il avait déjà explorés en 2017 dans sa surprenante dénonciation du racisme Get Out. Ce succès, tourné pour moins de 5 millions de dollars, a rapporté 255 millions en salles, et accessoirement un Oscar du meilleur scénario original à Jordan Peele. L’auteur avait réédité avec Us, devenant du même coup l’un des réalisateurs les plus en vue d’Hollywood.
Crédit photo: Valérie Macon/AFP
Les studios Universal Pictures avaient tellement confiance dans le dernier projet du réalisateur qu’ils ont décidé d’ouvrir une attraction permanente tirée de Nope dans leur parc à thèmes d’Hollywood, le jour même de la sortie du film dans les salles américaines. « C’est une première », assure Jon Corfino, responsable d’Universal Creative qui a conçu cette attraction.
Elle a été réalisée grâce au décor bâti dans Nope pour Jupiter’s Claim, un parc d’attractions fictif sur le thème du western, très présent dans le film. Ce décor a été soigneusement démonté à la fin du tournage dans le désert californien puis transporté à Los Angeles pour être remonté sur le site d’Universal.
« Ce décor est celui qui a réellement été utilisé lors du tournage » par Jordan Peele, « c’est exactement sa vision », insiste M. Corfino. En écho ironique aux thèmes de Nope, les visiteurs du parc qui s’offrent le « tour VIP » auront le droit de se promener dans les rues - factices, mais ultra-réalistes - de Jupiter’s Claim pour prendre des selfies et autres vidéos TikTok devant le saloon, le bureau du shérif ou l’atelier des chercheurs d’or. Ce décor devient le dernier ajout au célèbre « tour des studios » proposé par Universal dans son parc à thème, où les touristes circulent au milieu des hangars de tournage et décors ayant servi pour Jaws de Steven Spielberg ou Psycho d’Alfred Hitchcock.
« Jordan Peele a sa place au sein de cette dynastie » de cinéastes, relève Jon Corfino. Nope connaîtra-t-il autant de succès que Get Out ou Us ? Les premières critiques sont mitigées, mais la force du film est que chacun peut y voir des choses se rapportant à son expérience personnelle, selon l’acteur Brandon Perea. « Il y a un million d’histoires et des métaphores que chaque membre du public peut percevoir différemment. Vous le prenez comme vous voulez, et je pense que c’est ça qui est super », dit-il.
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